Le plus grand mouvement de lutte de toute l’histoire du Québec universitaire secoue la Belle Province : les étudiants refusent avec acharnement la loi odieuse qui augmente massivement les frais d’inscription universitaires avec pour objectif l’aggravation de la sélection sociale , l’exclusion des enfants de la classe ouvrière et la baisse du pouvoir d’achat populaire.

Pour briser le mouvement, le gouvernement réactionnaire a mis en place une loi scélérate, la loi 78, qui vise à criminaliser les piquets de grève dont l’objectif est de faire respecter la démocratie étudiante. Ainsi le gouvernement de droite français avait-il tenté d’enrayer le grand mouvement populaire au printemps 2006 à l’encontre du CPE : en vain, les tentatives répressives n’avaient fait que durcir le mouvement qui avait finalement obtenu le retrait du projet gouvernemental qui visait à détruire le droit du travail pour les titulaires d’un premier emploi.

Le gouvernement québecois ferait mieux de défendre la langue française, si durement attaquée par les milieux patronaux québecois avec la complicité des autorités, que de frapper sur le mouvement étudiant qui porte l’honneur de leur pays : le deux poids deux mesures est en effet flagrant entre d’une part, l’attitude du gouvernement contre le mouvement étudiant et les luttes sociales, et d’autre part le laxisme total lorsqu’il s’agit de faire respecter les lois linguistiques contournées par les patrons. 

Le PRCF et la JRCF sont solidaires du mouvement étudiant du Québec, appuyé jour après jour par de nombreuses couches de la population laborieuse. Ils souhaitent être régulièrement informés de son développement de portée internationale. Ils feront tout pour le faire connaître des Français.

PRCF-JRCF le 22 mai 2012.