Dans toutes les villes de France ont lieu des manifestations en hommage au jeune homme de 21 ans qui a été tué par un tir de grenade offensive lancée par les gendarmes mobiles lors d’une manifestation contre le projet d’un barrage à Sivens.
Dans deux d’entre elles, Nantes et Toulouse, des incidents ont éclaté entre police et manifestants.
Une campagne médiatico-politique a été immédiatement lancée sur toutes les chaînes de télé et sur les ondes : « guérilla urbaine », « déchaînement de violence », « groupes ultra-violents à l’action » et autres délires propagandistes.
Lorsque des adhérents droitiers de la FNSEA incendient, détruisent au mépris de tout, lorsque les Bonnets « rouges » du MEDEF cassent une préfecture ou des portiques, lorsque des milliers d’ouvriers, de salariés sont jetés à la rue par des patrons-voyous qui licencient pour gagner des milliards en plus, aucune indignation contre les violences et même souvent une indulgence compréhensive quand ce n’est pas la capitulation pure et simple devant les casseurs.
En revanche lorsque des ouvriers excédés retiennent un patron quelques heures dans son bureau, la haine versaillaise contre « ces odieux actes de violence inadmissible » déferlent dans les médias, y compris et d’abord ceux de la fausse gauche – les Libé, «l’Obs », etc. – , lorsque des travailleurs sont en grève pour leurs salaires ou pour défendre le services public, les reportages et les commentaires dénoncent « les prises d’otages ».
Manipulations, mensonges, deux poids-deux mesures voilà ce que sont ces réactions orchestrées par les pouvoirs en place.
On s’agenouille devant un grand patron licencieur et tellement patriote que sa société ne paye pas d’impôts en France et qui est mort dans un tragique accident ; mais on (= le pouvoir PS) ne dit pas un mot pendant 48 heures après qu’un jeune de 21 ans ait été tué par une grenade lancée par les forces de répression, équipée de tasers, de flash ball (balles en caoutchouc mais en français ça fait facho, en anglais ça passe!) et d’autres armes potentiellement létales légalisées par Sarkozy et entérinées par son successeur « socialiste » Manuel Valls !
« Violence inacceptable ! », s’écrie Valls, qui n’a désormais plus d’ennemis qu’à gauche. De quoi parle-t-il ? De la mort de Rémi Fraisse ? Non, d’un tag et d’une vitrine brisée. Gestes imbéciles et contre-productifs, dont on peut légitimement se demander qui inspire leurs auteurs : la provocation policière cela existe !
Reste que la violence, la vraie, la dure, celle qui touche des millions de nos concitoyens frappés par le chômage et la misère, la violence qui détruit des vies par milliers, c’est celle que déchaîne le capitalisme, avec ses gardes prétoriennes policières et ses méprisables chiens de garde médiatiques.
Nous, communistes, c’est la riposte de classe et de masse que nous privilégions contre la fascisation de notre vie politique, contre les violences policières, contre la criminalisation de toute contestation du capitalisme, de l’Union Européenne, de l’OTAN.
C’est pourquoi le PRCF et sa commission Jeunesse appellent à manifester et participer, comme cela se passe dans la quasi totalité des villes de France, avec détermination et sans provocation, aux hommage à Rémi Fraisse.
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