Siemens, multinationale d’origine allemande spécifiée dans les hautes technologies, s’apprête à en finir avec les restes d’indépendance d’Alstom, groupe français à l’origine, entre autres, des fameux TGV, fleuron national du transport ferroviaire.
Ce cas n’est pas isolé au sein de l’UE. Alors que la désindustrialisation des nations d’Europe de l’Ouest profitait autrefois à la RFA (République fédérale allemande), les grandes multinationales, quelle que soit leur origine, pillent désormais à tout va l’industrie des pays sur lesquels elles cherchent à faire toujours plus de profit.
Aujourd’hui, Alstom se fait racheter par Siemens.
Hier, OPEL était la cible de PSA.
Demain ce sont les chantiers STX France qui passeront dans les mains de Ficantieri.
Et comme d’habitude, ce sont les travailleurs qui en sont les premières victimes.
Déclassements, délocalisations, licenciements, restructurations, voilà ce qu’accompagne, malgré leurs nombreuses promesses, les différentes opérations de rachat et d’appropriation au sein de l’UE.
Voilà ce qui attend désormais les salariés d’Alstom. Car on peut sans risque affirmer que Siemens fera très rapidement chanter les salariés français en les mettant en concurrence avec leurs collègues européens.
Telle est la politique au sein de l’UE qui n’a d’ailleurs été créée que pour faciliter ces pratiques.
Siemens a d’ailleurs déjà prévenu : « Alstom ne sera pas allemand, il sera européen ». Car le projet est bien le suivant : créer un monstre privé du transport sur toute l’Europe et ainsi pousser toujours plus à la guillerette « harmonisation » sociale dans toute l’Union. Ne nous trompons pas, cette « harmonisation » n’est qu’un prétexte pour détruire les avantages des travailleurs, conquis de haute lutte, et tirer les salaires vers le bas pour les mettre au niveau d’un travailleur polonais ou roumain, main d’œuvre « peu chère » préférée du grand patronat !
La loi du marché règne en Europe et est toujours aussi impitoyable pour les classes populaires.
Face à cette destruction industrielle qui est la cause première du chômage de masse, retrouvons notre souveraineté face à l’UE et notre indépendance industrielle par la nationalisation des grands pôles de l’industrie, de l’énergie et des transports !
Sortons une bonne fois pour toute de l’Union européenne et de l’€uro !
JRCF – Jeunes pour la Renaissance Communiste en France
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