Selon un sondage récent de l’Ifop, les 18-25 ans comptent s’abstenir à près de 77% aux élections Européennes. En 2014, c’était 74%, et en 2009, 71%.
On voit bien que l’idée de l’Union européenne ne rencontre pas un franc succès auprès des jeunes. En fait, les jeunes suivent l’ensembles des français dans leur détestation de cette Union européenne : lors des premières élections au Parlement européen, en 1979, le taux de participation était de 60,71%, alors qu’en 2014 il est passé à seulement 42,43%. Il n’est d’ailleurs pas difficile d’imaginer qu’il s’agit d’une certaine classe qui vote toujours aux Européennes…
Au final, c’est seulement 23% des jeunes qui vont aller voter, soit pour LREM, soit pour le RN, ou encore pour les escrocs d’EELV.
Il semblerait même que les jeunes s’abstiennent plus que la majorité des français (même s’ils votent beaucoup aux Présidentielles). Nous pouvons parfaitement les comprendre. Aucun avenir radieux en perspective avec des politiques antisociales à peine maquillées. De boulots de plus en plus mal payés et sans droits. De plus en plus de politiciens dont on voit la soumission aux puissances de l’argent.
Et justement, si les jeunes ne votent pas en masse pour les Européennes, c’est que l’UE fait en pire ce qu’ils reprochent au niveau national aux élus et autres dirigeants, en quelque sorte :
- Le non-respect de la volonté populaire, avec l’exemple éclatant du NON au referendum de 2005 (où une majorité d’ouvriers avaient voté pour le NON) et a donné lieu au traité de Lisbonne, deux ans plus tard, reprenant presque mot pour mot les passages du TCE refusé en 2005. Ensuite, le fait que le Parlement européen n’ait pas l’initiative des lois et que seule la Commission (instance non élue) ait ce pouvoir, n’améliore pas cette image négative.
- Les liens consanguins entre les institutions de l’UE, dont la fameuse Commission européenne, et les puissances d’argent et les lobbies, impliquant des politiques forcément favorables à ceux-ci.
- Des mesures impopulaires sont imposées par elle, tel que les différentes lois travail et les privatisations comme celle de la SNCF et de la Poste.
Les jeunes ne s’y trompent pas quand ils refusent de participer à cette mascarade. C’est un refus de légitimer la violation de la volonté des peuples par une instance supra-étatique, qui conduit une politique antisociale avec l’aide des différents gouvernements et qui casse ce qui forme les nations, dont la nôtre.
Une légitimation que recherche l’actuel locataire de l’Elysée pour faire « renaître » l’Union européenne, car son projet de « Renaissance » passe bien par une tentative, non réellement de faire gagner sa liste car au fond c’est celle d’un seul pays européen et cela n’empêchera pas la politique actuelle d’être menée, peu importent les résultats, mais bien de créer un enjeu politique important pour les français autour de l’élection du Parlement européen.
Le 26 mai, abstenons-nous et restons plutôt en famille ou entre amis plutôt que d’aller mettre un bulletin dans l’urne.
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