Ce dimanche 7 novembre 2021 se tiennent les élections générales au Nicaragua. Les citoyens seront amenés à désigner le président, le vice-présient, 90 députés nationaux et 20 députés au Parlement Centraméricain.
La campagne électorale est déjà terminée et s’est déroulée fondamentalement à travers les réseaux sociaux, compte tenu du contexte sanitaire. Elle prit fin le 3 novembre.
A part le Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN), représenté par l’actuel président sortant, et ancien commandant de la guérilla des années 1980, Daniel Ortega, six autres partis participent aux élections. Ils se revendiquent pour beaucoup du libéralisme et s’opposent farouchement au FSLN et son histoire de lutte au Nicaragua ainsi qu’à Ortega et son gouvernement. Il est important de faire remarquer qu’il y a bien une opposition de droite légale au Nicaragua et un système multipartiste contrairement aux prétentions des mainstreams. Il est important de le faire remarquer car les États-Unis, et ses valais de l’UE, au travers des sinistres figures de Josep Borrell et Ned Price, affirment d’ores et déjà que les élections seront une farce, comme pour le Venezuela. C’est bien connu, les élections ne sont valables que quand c’est leur poulains qui gagnent, sinon elles sont forcément truqués, ce qui montrent bien leur attachement hypocrite aux valeurs démocratiques. De quoi donner du grain à moudre aux éléments les plus réactionnaires et mafieux du pays, ceux qui organisent, surtout depuis 2018, des émeutes sanglantes et des actions de sabotage à l’image des terribles Guarimbas au Venezuela. Ceux qui, après la chute du dictateur cleptocrate pro-yankee Somoza, combattaient les masses populaires organisées au sein du FSLN en s’appuyant sur le narcotrafic et les contras avec Washington en sous main. Ainsi, s’il est vrai qu’il y a eu annulation de certaines candidatures de l’opposition, elles interviennent dans un contexte où l’oligarchie nicaraguayenne et l’impérialisme jouent sur plusieurs tableaux, autres que l’électoral, pour reprendre pleinement un pouvoir qu’ils n’ont jamais totalement perdu (Plan Condor 2.0). Qui plus est les motifs des annulations de candidatures ou des arrestations sont basés sur des violations constatée de la loi par la justice nicaraguayenne. Par exemple en France la constitution interdit toute tentative de restauration de la monarchie, dans la même logique au Nicaragua des candidats qui exigent des sanctions et une intervention étrangère contre leur propre pays sont considérés comme illégitimes, il s’agit du respect des règles du jeu démocratique qui ne sont pas respectés par certains politiciens, trop souvent mercenaires à la solde des intérêts des multinationales ou directement de Washington comme c’est le cas de Berenice Quezada dont la candidature s’est vu annulée en août dernier.
Daniel Ortega et Rosario durant l’anniversaire de la Révolution sandiniste
Depuis la position qui est la notre, anti-impérialiste, de défense de la souveraineté nationale et populaire, nous devons nous opposer fermement à toute ingérence impérialiste. Nous devons aussi affirmer que, malgré toutes les insuffisances que puisse avoir un gouvernement progressiste essayant de conduire son pays vers une voie de développement national propre sans pour autant avoir la possibilité de s’affranchir complètement de l’ordre capitaliste, le fait d’évoluer constamment avec une véritable épée de Damoclès que constitue la menace de guerre et les tentatives constantes de déstabilisation, compliquent objectivement le succès de projets économiques, sociaux et politiques à caractère souverain. Rappelons que le Nicaragua et les hauts responsables de l’État sont depuis longtemps visés par les fameuses sanctions de ceux qui se prennent, et le sont de moins en moins, pour les gendarmes du monde, les États-Unis.
Du point de vue de classe qui est le notre, nous devons nous demander quel contexte est le plus propice pour l’organisation des travailleurs et la défense de leurs intérêts. La reprise en main totale du Nicaragua par les impérialistes et leurs alliés apporterait très probablement une vague de terreur contre-révolutionnaire contre le mouvement ouvrier et ses cadres, sans parler de la mise à sac de toutes les richesses du pays.
Jusque-là dans l’histoire du Nicaragua, c’est le FSLN qui a le plus impliqué politiquement les masses ouvrières et paysannes. Ce sont les gouvernements sandinistes qui ont défendu le plus fermement la souveraineté nationale et populaire et qui ont œuvré le plus pour le développement d’infrastructures et de services publics, tout comme dans le domaine de la protection sociale.
Pour ces raisons la JRCF s’oppose à toute tentative de déstabilisation des élections au Nicaragua ce dimanche 7 novembre comme il est écrit dans les scénarios prévus au Pentagone.
Nous apportons notre soutien au FSLN et à son candidat à la présidence Daniel Ortega.
Nous voulons aussi envoyer un salut combatif au peuple et à toute la classe travailleuse du Nicaragua.
NICARAGUA LIBRE !
A BAS L’IMPERIALISME !
PATRIA O MUERTE VENCEREMOS !
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