Le vendredi 28 janvier, a eu lieu dans plusieurs villes italiennes (30 sites en tout), des manifestations en mémoire de Lorenzo Parelli, jeune étudiant-travailleur mort au travail. Les banderoles portaient ceci comme mot d’ordre : « On ne peut pas mourir à 18 ans, en travaillant gratuitement ! ». Car en effet, ce jeune étudiant en alternance, âgé seulement de 18 ans, est décédé sous le poids d’une poutre en métal, lors d’un stage non payé dans l’usine de charpenterie métallique Burimec à Lauzacco, dans la province d’Udine (nord est de l’Italie). Ce drame fait écho à plusieurs autres drames de ce type, car ce n’est pas la première fois que des jeunes travailleurs décèdent au travail1. Ce système d’alternance étude-travail s’est complètement soumis au bon vouloir des patrons, qui ne voient plus que les travailleurs comme des pièces interchangeables.
Ce drame fait aussi écho au contexte de fascisation, que connaît actuellement l’Italie, rappelons-nous de l’inquiétante mort d’Adil2, travailleur syndicaliste tué par une camionnette, ou encore l’attaque de la part de militants de l’organisation d’extrême droite « Forza Nuova » contre le siège de la CGIL3, un syndicat pourtant largement social-démocratisé, mais surtout, un syndicat, qui, historiquement était lié au Parti Communiste Italien.
Plus que jamais, en France et en Europe, le capitalisme décadent n’hésite plus à retirer son masque pseudo-progressiste, plus que jamais, les tenants du capitalisme n’hésitent plus à afficher aux yeux de tous leur haine du genre humain, faisant mourir au travail un jeune étudiant en stage, travaillant donc gratuitement, en envoyant des mercenaires faire pression contres les syndicalistes contestataires, un phénomène vu en Italie, mais également vu en France récemment, lorsque des individus s’étant fait passé pour des agents de la DGSI, avaient commandité l’assassinat d’un syndicaliste jugé « gênant », sous l’ordre de leur patron4. La mort de Lorenzo Parelli, rappelle également les mots sournois de notre président-monarque, Emmanuel Macron, qui considère qu’en dessous d’un certain âge, travailler au delà des 35 heures actuellement en vigueur, eh bien : « c’est de la pipe »5, peut-être que prochainement, ce sera travailler à la mine qui sera considéré comme un jeu d’enfant…
Malgré ce triste état des choses, et malgré la violente répression policière, les mobilisations pour Lorenzo Parelli furent nombreuses, diverses organisations y participèrent : le syndicat SICOBAS, un syndicat véritablement contestataire et de classe et des organisations politiques furent également présentes comme le Front de la Jeunesse Communiste (FGC).
SOLIDARITÉS AVEC LES TRAVAILLEURS ET LES ÉTUDIANTS ITALIENS !
BANDIERA ROSSA TRIONFERÀ !
Manifestation à Rome et Naples
1 https://www.osservatoriodiritti.it/2021/10/04/morti-sul-lavoro-2021-oggi-2020-2019-statistiche-italia/
2 http://www.senzatregua.it/2021/06/20/7256/
3 https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/face-aux-attaques-fascistes-soutien-aux-travailleurs-et-syndicalistes-italiens/
4 https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/ain/ain-des-tueurs-a-gage-en-lien-avec-les-renseignements-devaient-tuer-un-syndicaliste-une-cheffe-d-entreprise-ecrouee-2100379.html
5 https://twitter.com/RGauche/status/1485316605831700480?t=xPoTlxEKoAaZTsmxFujSbQ&s=19
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