D’année en année, le taux de décrochage scolaire et universitaire se maintient autour de 10%.

Les 14-16 ans sont plus de 5% à ne pas être scolarisés du tout.

100 000 jeunes quittent chaque année la scolarité sans aucun diplôme.

8,2% des 18-24 ans n’ont que le brevet des collèges comme diplôme et aujourd’hui, en France, 13% des 25-34 ans ne sont pas allés au-delà du collège.

Ces chiffres ont de quoi affoler. Sans compter qu’ils s’ajoutent au taux toujours très important d’illettrisme dans notre pays – environ 7%.

Que de compétences, de capacités et de savoirs gâchés pour tous ces jeunes qui – pour une raison ou pour une autre – décrochent de la scolarité. Décrochages qui ne sont plus rattrapés dans de bonnes conditions – quand ils le sont – par une Éducation Nationale et des services sociaux mis à bout de souffle par l’euro-austérité de l’UE et du MEDEF qu’applique avec zèle la Macronie.

Le gouvernement s’enorgueillira néanmoins d’avoir – très légèrement – fait reculer ces dernières années le taux de déscolarisation, notamment en renvoyant une grande majorité d’entre eux vers le secteur de l’apprentissage. Et pour cause !

Voilà une belle main d’œuvre que l’on peut se payer à peu de frais – ce n’est qu’à 25 ans que l’on peut prétendre toucher un salaire complet en travaillant en tant qu’apprentis, tandis qu’à moins de 18 ans on est payé qu’1/4 du SMIC la première année…–, d’autant plus que c’est l’État qui régale – c’est à dire nous toutes et tous – à hauteur de 5 000€ de prime pour l’entreprise par apprenti de moins de 18 ans et de 8000€ pour les autres.

Certes, il y a de potentiels diplômes et qualifications en bout de course, pour celles et ceux – 7 apprentis sur 10 – que l’exploitation capitaliste du système d’apprentissage n’aura pas déjà écœurés et épuisés, mais compte tenu de tous ces obstacles peut-on réellement appeler cela une « victoire sur l’échec scolaire » ?

La lutte contre le décrochage scolaire saurait-elle se résumer à « renvoyer » systématiquement les « décrocheurs » vers l’apprentissage et ceux qui en abusent ?

La JRCF ne consent pas à cet état des choses que provoquent les politiques euro-austéritaires, capitalistes et supra-nationales de l’UE, du MEDEF et du gouvernement Macron. Ces derniers n’ont de cesse de détruire l’indépendance de l’Éducation Nationale, de l’apprentissage et des jeunes travailleurs vis à vis des puissances d’argent et des monopoles capitalistes.

La JRCF et le PRCF portent dans leur programme la mise en place d’un organisme réellement public et démocratique – donc indépendant des forces d’argent – pour l‘orientation des élèves et des étudiants, doté d’un large financement, permettant à chacune et chacun de bénéficier de l’offre de formation la plus large en fonction de ses aspirations et de ses capacités – et non des besoins en main d’œuvre des capitalistes. Il faut en finir avec l’énorme gâchis de l’échec scolaire et universaitre. Chacun doit pouvoir déterminer le secteur d’activité où il pourra s’épanouir – et non le choisir par défaut, pour survivre.
 

Ce développement qualitatif des forces productives de notre territoire est absolument vital si l’on souhaite accomplir les défis qui nous attendent dans les prochaines décennies. Nous ne pouvons laisser personne sur le bas-côté. Tous ensemble, travaillons à construire la société dont nous avons concrètement besoin.