Le mardi 16 mai à 21H, c’était le match retour de la demi-finale de Champions League qui a vu s’affronter l’Inter Milan à l’AC Milan. Cette affiche s’est déjà vue dans l’histoire de la compétition européenne, notamment en 2005[1]. Alors en quarts de finale les deux clubs se rencontrent, mais l’AC Milan l’emporte sur le tapis vert à la 73e minute lorsque le gardien milanais Dida reçoit un fumigène sur l’épaule. En revoyant cette affiche, on ne peut donc que repenser à ce quart de finale de 2005. Mais ce derby rappelle également une histoire politique de lutte des classes, car les deux clubs ont eu une forte opposition idéologique[2]. La classe ouvrière de la ville soutenant l’AC Milan et les classes bourgeoises l’Inter Milan. Les supporteurs des deux clubs se donnaient des surnoms : les milanais étaient les « casciavìt » (les tournevis), et les intersites étaient les « baüscia » (vantards, petits bourgeois). Cette opposition a disparu depuis que l’euro-fascisant Silvio Berlusconi a acheté l’AC Milan le 20 février 1986. Mais il y a espoir à ce que la jeunesse populaire, progressiste, italienne et internationale, puisse faire revenir l’AC Milan à ses origines ouvrières et progressistes. L’espoir réside dans la possibilité qu’un jour l’Italie prenne la voie du socialisme-communisme et que donc, ils en finissent avec le sport professionnel. Cela ouvrirait la perspective d’un développement égal du sport où chaque jeune pourrait espérer un jour défendre les couleurs de sa ville et de voir les meilleurs talents demeurer au sein de leur équipe sans les voir obligés de céder aux sirènes de l’argent.
Résumé du match aller mercredi 10 mai :
Au match aller, l’Inter de Milan l’avait remporté 2 à 0 face à un AC Milan privé de Leao, son meilleur joueur. But de Edin Džeko à la 8e minute et deuxième but de Henrikh Mkhitaryan à la 11e minute. L’Inter l’avait largement dominé sur le rival milanais de l’AC, avec un « pressing » constant sur leurs joueurs et laissant très peu d’espace libre au club, le tout en profitant d’une très bonne défense de l’Inter, ce qui laissa très peu d’occasions aux attaquants adverses. La formation 3-5-2 de l’entraîneur de l’Inter, Simone Inzaghi, fonctionna face au 4-2-3-1 de Stefano Pioli l’entraîneur de l’AC Milan. 2 à 0 n’est pas un score large et les milanais ont un petit espoir de revenir.
Analyse du match retour :
L’inter Milan a remporté cette demi-finale et est qualifié en finale de cette édition de Champion League. Sa dernière finale remontait à 2010, le club étant alors entrainé par le célèbre José Mourinho. Cela fait donc 13 ans que les supporteurs de l’Inter n’ont pas été aussi proche de pouvoir soulever la coupe « aux grandes oreilles ». Ils ont remporté le match retour par le petit score de 1 à 0, ce qui fait un score cumulé de 3 à 0. But de Lautaro Martínez à la 74e minute, qui acheva les espoirs des joueurs de l’AC Milan d’une potentielle qualification. Les joueurs de l’Inter ont ressorti le même schéma tactique qu’au match aller, en mettant en place le même « pressing » et une défense très bien organisée. Les joueurs milanais n’ont pas réussi à trouver la faille pour battre leurs rivaux. Du côté de l’AC Milan nous pouvons saluer la prestation du gardien français Mike Maignan, très bon tout au long de cette compétition – et qui effectua encore une fois un bel arrêt en seconde période. Mais la prestation de l’équipe en général ne fut pas glorieuse. L’attaquant français Olivier Giroud ne réussit pas à trouver le filet et on peut le dire qu’il était absent durant tout le match. Son retour de blessure n’y changera rien, le portugais Rafael Leão – qui n’était pas à 100% physiquement – ne réussit pas à faire trembler les filets malgré une occasion en première mi-temps.
Nous pouvons dire que les deux matchs furent très captivants. Revoir les deux clubs légendaires – les deux ayant déjà remporté la Champions League – dans le dernier carré de cette compétition avec une ambiance impressionnante des supporteurs des deux camps fût une grande joie pour les amateurs de foot. Maintenant il ne reste plus qu’à savoir si l’Inter Milan va pouvoir réussir à conclure en gagnant cette finale comme il y a 13 ans.
Romain Boulant
0 commentaires