Le 03 octobre en 1990, la République Démocratique Allemande a été annexée par la République fédérale d’Allemagne. La réunification a marqué le début d’un désastre néolibéral pour les travailleurs est-allemands alors que l’élite ouest-allemande a commencé à piller l’Est.
La RDA, située dans la partie orientale du pays, s’est identifiée comme un « État ouvrier et paysan » jusqu’en 1990, date à laquelle elle a été démantelée et transformée en une expérience néolibérale, principalement influencée par l’économiste Hans Willgerodt.
Willgerodt prônait la déréglementation et préférait que l’intégration de la RDA dans l’État capitaliste ouest-allemand se fasse par le « marché ». La constitution et la monnaie de la RDA ont été abolies, tandis que la loi Treuhand de juin 1990 contenait une directive dans son premier paragraphe : «Privatiser la propriété du peuple».
En 1989, les entreprises publiques employaient près de 80% de tous les citoyens de la RDA et le taux de chômage était de 0%. En 1994, environ les trois quarts de ces emplois avaient été perdus lorsque le marché « libre » a pris le contrôle de ces entreprises d’État.
Le chômage s’est répandu et les autorités ont purgé les institutions académiques, scientifiques et de recherche de la RDA. Environ 50 % des professionnels liés à l’État ont perdu leur emploi, l’Allemagne de l’Est ayant le taux de chômage professionnel le plus élevé au monde.
La prise de contrôle capitaliste des anciennes entreprises publiques et la menace imminente du chômage ont déclenché des protestations importantes. Quatre ans après la disparition de la RDA, la production industrielle de l’Allemagne de l’Est avait chuté de 52% par rapport à 1989 et le chômage était deux fois plus élevé que dans l’ancienne Allemagne de l’Ouest.
Plus de trois décennies après la réunification, une enquête du « parti de gauche » allemand révèle que le ménage moyen en Allemagne de l’Ouest est plus de deux fois plus riche que le ménage moyen en Allemagne de l’Est. En outre, les particuliers en Allemagne de l’Ouest gagnent environ 997 € de plus par mois que leurs homologues de l’Est.
Les est-allemands attendent toujours, aujourd’hui 33 ans après la destruction du socialisme, la tenue des promesses d’ «opulence» et de « démocratie » du capitalisme. Ils pourront attendre encore longtemps.
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