Depuis de nombreux mois désormais et encore plus depuis une semaine, le monde agricole et paysan fait entendre sa colère portée par de jeunes agriculteurs qui voient leur métier être abandonné, voire disparaître.

Largement vieillissant et en déclin, le monde du travail paysan en France est mis à terre par les politiques concurrentielles totalement dérégulée de l’Union européenne capitaliste et supra-nationale, qu’accompagne largement la Macronie et qui impose aux agriculteurs un marché européen et mondial dans lequel la part belle est faite aux grands patrons de « l’agrobusiness », de la grande distribution et de leurs marges intolérables, et à ceux de l’étranger et surtout des pays beaucoup moins rigoureux sur le plan social, sanitaire et environnemental.

Largement dépassée par les évènements qu’elle a jusqu’ici tenté de maîtriser en tournant les paysans contre les consommateurs, les provinciaux contre les parisiens, les ruraux contre les urbains, la direction macroniste et européiste de la FNSEA voit pourtant, à son grand regret, fleurir et grandir dans ses rangs la contestation totalement légitime contre l’Union européenne et contre la PAC qui sont la véritable cause du déclin de la profession et l’obstacle majeur à l’amélioration du salaire des paysans, à la sauvegarde du métier, à la fin des tragiques suicides d’agriculteurs et à la défense de l’indépendance nationale alimentaire (et de qualité !) de la France.

A l’heure où se profilent des montées de tracteurs sur Paris, où la grogne paysanne ne faiblit pas, où l’intrusion de groupuscules fascistes perturbent les dignes rassemblements paysans, et où la jonction de l’ensemble du monde du travail pourrait enfin faire renverser la table dans ce pays contre Macron, l’Union européenne et l’euro, il importe à tous les jeunes travailleurs, qu’ils soient ouvriers, agriculteurs, employés, étudiants ou apprentis, soucieux de leur avenir et donc de celui de leur pays, de joindre leurs forces dans un élan honnêtement patriotique et antifasciste pour remettre une bonne fois pour toute le monde du travail et sa jeunesse au centre de la vie nationale.

C’est ce à quoi œuvre, avec ses moyens, la JRCF et aux côtés de nos aînés du PRCF.