A la lecture des dépêches AFP suivant le débat à l’Assemblée Nationale du mardi 12 mars dernier, on aurait pu penser que les deux partis principaux de la gauche parlementaire s’étaient ressaisis et avaient abandonné leur politique d’union sacrée avec l’impérialisme euro-atlantique en Ukraine. Or, si nous saluons leur vote contre l’accord de sécurité franco-ukrainien, on ne peut pas dire que les discours des représentants des partis de gauche aient été à la hauteur de nos attentes. Fabien Roussel a ainsi déclaré d’emblée son soutien au régime ukrainien, qu’il souhaite « continuer à aider pour qu’il gagne la guerre » mais de manière détournée, craignant les répercussions si la France s’engage directement dans la guerre. Toujours favorable à l’aide votée par l’Assemblée en 2022, dans la continuité de son appel à la cession d’« armes défensives » (sic) au régime de Zelensky, il propose en outre d’octroyer à l’Ukraine un prêt à taux zéro pour alimenter son effort de guerre. Manuel Bompard déplore qu’Emmanuel Macron « divise l’Union européenne et l’OTAN » par sa position et partant « renforce Vladimir Poutine ». Quant à François Ruffin, il affirme dans un entretien paru dans Le Monde qu’il faut « aider l’Ukraine à maintenir sa ligne de front et garantir son accès à la mer ». Avec de tels sociaux-impérialistes, qui poussent l’outrecuidance jusqu’à se réclamer de Jaurès, pas besoin de bellicistes.
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