Ci-dessous, un petit discours prononcé par un jeune militant de la JRCF à l’occasion d’une réunion publique sur la paix qui s’est tenue à Dijon le 5 octobre 2023, et qui était organisée par un collectif pacifiste au sein duquel il milite. Si ce discours s’adresse à tous les citoyens attachés à la paix, il est destiné tout particulièrement aux jeunes, qu’ils soient étudiants, apprentis, chômeurs et salariés, qui sont les premiers menacés d’être envoyés au front en cas d’enlisement du conflit en Ukraine.
La JRCF s’engage activement pour la paix, pour la défense des jeunes et de leur droit à la vie, non seulement en défendant verbalement des idées politiques, mais aussi en se mobilisant concrètement sur le terrain, comme le fait ce jeune militant au sein de son collectif. Les jeunes doivent se défendre ou mourir ! Oui, vivre ou mourir, c’est bien de cela dont il est question !
« Je tiens tout d’abord à souligner l’importance de la construction d’un camp de la paix. En effet, nous sommes face à un danger menaçant l’existence même de l’espèce humaine et de toute vie sur terre, celui d’une conflagration nucléaire mondiale. Alors que Vladimir Poutine a menacé à plusieurs reprises d’utiliser l’arme atomique si les forces occidentales s’ingéraient dans le conflit, celles-ci, sous la direction des Etats-Unis par l’intermédiaire de l’OTAN, poursuivent frénétiquement l’armement de l’Ukraine présentée comme un rempart des démocraties face au dictateur Poutine. Et pendant ce temps, l’armée française effectue des entraînements militaires en préparation d’une « guerre de haute intensité », double son budget militaire, embrigade la jeunesse dans son Service National Universel (SNU), propage la russophobie et poursuit sa propagande de guerre dans les médias. L’État français, arrimé à l’UE et à l’OTAN, trouve de l’argent dans ses caisses pour financer le soutien armé à l’Ukraine, mais nous explique dans le même temps qu’il faut reculer l’âge de la retraite car il n’y a pas assez d’argent pour financer les retraites.
Tout cela montre l’urgence d’agir pour la paix. Nous, travailleurs et citoyens français, n’avons aucun intérêt à faire la guerre aux Russes. Avec la guerre, il y a toujours la mise au pas des travailleurs et des citoyens, la mise en suspens des libertés démocratiques, des conquis sociaux au profit de l’économie de guerre. Et ceci dans l’intérêt des grands groupes capitalistes dont l’UE, l’OTAN et Macron servent les intérêts.
Notre ennemi n’est pas la Russie. Notre ennemi est dans notre propre pays ; c’est le gouvernement de Macron qui, sous l’égide de l’UE, de l’OTAN et des États-Unis, nous impose un régime austéritaire, détruit nos conquis sociaux et nous prive de nos libertés démocratiques. Certes, le gouvernement Poutine est un gouvernement réactionnaire. Néanmoins, le régime Zelensky ne vaut pas mieux : il interdit les partis et syndicats de gauche, menace de mort les frères Kononovitch (dirigeants des jeunes communistes d’Ukraine), et collabore avec des milices fascistes. Cela malgré la propagande de nos médias qui nous le présente en champion de la démocratie, de la liberté et des droits de l’homme. Cependant, le problème n’est pas de savoir qui est le plus réactionnaire dans l’histoire, mais celui de notre intérêt en tant que citoyens et travailleurs. Or notre intérêt n’est pas de soutenir cette guerre en armant l’Ukraine, notre intérêt c’est la paix. C’est notre droit à vivre.
Il est ainsi regrettable, mais néanmoins sans surprise, de constater que le gouvernement de Macron, malgré de vaines promesses, ne poursuit aucune politique de paix sérieuse et continue d’envenimer la situation en poursuivant l’envoi d’armes en Ukraine. Il ne sert pas nos intérêts, il n’y a rien à attendre de sa bonne volonté. C’est pourquoi nous, citoyens et travailleurs français, devons prendre les choses en main. Cette réunion publique est un premier pas dans ce sens. Nous devons discuter, nous rassembler, nous organiser et convenir de moyens d’action pour imposer notre volonté de paix. Malgré nos potentielles divergences politiques, nous avons tous intérêt à la paix, et devons garder la tête froide face à la propagande de guerre russophobe menée par nos médias pour ne pas nous laisser tromper.
Nous, au PRCF (Pôle de Renaissance Communiste en France), tout en condamnant la décision dangereuse et inconsidérée de Poutine d’attaquer militairement l’Ukraine, nous mettons en avant la responsabilité centrale de l’OTAN et des États-Unis, non seulement dans le conflit en cours mais aussi dans les conflits militaires de ces 20 dernières années (Irak, Yougoslavie, Syrie, Afghanistan, etc.). Nous considérons que ce sont les premiers ennemis de la paix mondiale. C’est pourquoi nous refusons de mettre Poutine et l’OTAN dos à dos en adoptant une position de Ni-Ni.
Sur le problème spécifique de la guerre en Ukraine, nous appelons au cessez-le-feu immédiat, à la fin de l’aide militaire à l’Ukraine qui ne fait qu’envenimer la situation, et à une solution négociée au conflit sur la base des accords de Minsk 1 et 2, ainsi qu’à la fin de la stratégie d’encerclement de la Russie par l’OTAN.
Plus généralement, nous déclarons que le principal ennemi des travailleurs et citoyens français est l’ordre euro-atlantique capitaliste. C’est pourquoi nous défendons les 4 sorties : de l’euro, de l’UE, de l’OTAN, et du capitalisme pour aller vers le socialisme. Nous voulons ainsi restaurer la souveraineté nationale et populaire, et reprendre le chemin du progrès social qui avait été dessiné par le programme du CNR en 1945.
Mais tout cela ne se fera pas par le pseudo « dialogue social » prôné par nos médias mensongers, cela nécessite de constituer une force politique rassemblant toutes les forces progressistes du pays et dont les travailleurs organisés seraient le centre dirigeant. Dans cette optique, nous militons pour la reconstruction d’un syndicalisme de classe et de masse, et pour la reconstruction d’un parti communiste de combat. C’est à dire, un parti qui défend réellement les travailleurs et les organise pour la lutte politique en vue de diriger la société pour qu’elle prospère dans l’intérêt du peuple et non dans l’intérêt du capital. »
Jeunes étudiants et travailleurs, rejoignez notre combat, engagez-vous pour la paix, participez aux mobilisations pour la paix qui ont lieu autour de vous, et rejoignez la JRCF !
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