Macron, Scholz, Tusk et von der Leyen, non content de préparer la jeunesse d’Europe à s’engager plus directement en Ukraine euro-nationaliste contre la Fédération de Russie, rêvent également de dissoudre les Etats nations, trop susceptibles de faire prévaloir leurs souverainetés nationales à la « souveraineté européenne », à l’occasion des élections du 9 juin qui permettront à l’UE-OTAN de légitimer leur « saut fédéral européen ». Il faut bien en mesurer la gravité : les parlements nationaux seront appelés à valider a posteriori, dans le dos des peuples, la mise en place d’un Etat fédéral européen reléguant les nations actuelles aux rôles subalternes de Landers allemands ou d’un Etat fédéré nord-américain ; en bref, à devenir, sans aucun débat démocratique, de simples provinces de « l’Empire européen ».
Ainsi ce « saut fédéral européen », à défaut d’indépendances nationales, de défenses nationales, de souverainetés populaires, de conquêtes sociales à échelle nationale, de juridictions nationales, de diplomaties nationales, de langues et de patrimoines linguistiques nationaux ainsi que de services public nationaux, y substituera :
– un gouvernement européen supranational qui rendrait les luttes encore plus difficiles en éloignant et en centralisant comme jamais les prises de décisions politiques et économiques et en soumettant les récalcitrants à une répression d’ampleur continentale ;
– une armée européenne enchâssée dans l’O.T.A.N. pour faire la guerre aux peuples extérieurs à l’U.E. (Russie, Serbie…), mais aussi, au besoin, aux peuples des pays membres de l’U.E. qui, tôt ou tard, s’insurgeront contre l’euro-dictature oligarchique ;
– la totale possibilité pour l’O.T.A.N. de faire circuler à sa guise ses armées sur le « territoire européen » sans même avoir à demander le feu vert des ex-Etats-nations : bond en avant géant pour les croisés de la nouvelle ruée vers l’Est, humiliation nationale énorme pour les européens reconduit à la situation de semi-occupation américaine, mais aussi moyen décisif pour l’oligarchie continentale de régler leur compte aux éventuelles insurrections populaires qui peuvent surgir dans les prochaines années.
– une gendarmerie européenne, véritable police transnationale aux ordres du grand capital et de l’impérialisme ;
– un droit européen s’imposant en tous domaines, y compris très vite, dans les domaines économiques et sociaux ;
– une langue unique européenne imposée — l’anglo-américain du « monde des affaires capitalistes » — qui ne mettrait pas deux décennies à dévaster le riche patrimoine linguistique européen dans sa ci-devant diversité ;
– la règle de la majorité simple succédant à l’unanimité qui permettrait au grand Capital européen de dégommer l’un après l’autre tous les acquis sociaux ou laïques conquis dans le cadre des Etats nationaux, en mettant en place à toute occasion des majorités d’Etats-membres à périmètres variables pour liquider l’ensemble des conquêtes sociales, démocratiques et nationales du monde du travail, des peuples et de la classe ouvrière de nos pays respectifs.
– l’interdiction officielle du socialisme et des nationalisations démocratiques. Les résolutions adoptées par le Parlement européen, prévoient que tous les Etats-membres s’engagent à « sécuriser les investissements » sur leur territoire, ; c’est-à-dire, en clair, à ne pas toucher aux « valeurs » principales de l’UE: la propriété capitaliste des moyens de production et d’échange! Soit une forme de totalitarisme capitaliste aggravant encore le principe déjà présent dans les traités qui affirme que « l’UE est une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » ;
– la criminalisation continentale du communisme par le Parlement européen par l’application stricte de résolution du 16 septembre 2018 et la banalisation du nazisme par l’UE-OTAN qui sanctifie le régime bandériste de Kiev, les néo-mussoliniens de Melloni et les nostalgiques de l’Europe hitlérienne des pays baltes ;
– la casse européenne des salaires qu’organise en permanence la BCE gestionnaire de l’euro ;
– la marche au « conflit global de haute intensité » avec la Chine, l’Iran, la Russie, etc., que prépare l’UE-OTAN sous protectorat étatsunien et sous proconsulat berlinois !…
Quel sombre avenir totalement anti-démocratique, anti-social, anti-écologique, anti-national et belliqueux nous promettent l’Union européenne et l’OTAN !
Mais les jeunes d’Europe peuvent se lever, pour leur avenir, pour celui de leurs pays respectifs, contre l’ordre euro-atlantiste.
Quelque soit le choix de nos organisations de participer ou non aux élections européennes de juin, il est indispensable de faire bloc pour dénoncer la marche impériale européenne au totalitarisme et à la guerre et pour dire NON au saut fédéral européen !
Les jeunes d’Europe veulent la paix, l’Union européenne et l’OTAN veulent la guerre !
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