L’argent pour la guerre, pas pour les salaires
Alors que les enjeux de la guerre et de la catastrophe climatique sont les combats les plus vitaux aujourd’hui pour nous, jeunes, que nous soyons salariés, apprentis, lycéens, ou chômeurs, il est crucial de repérer les faussaires et les Tartuffes afin de faire le ménage qui s’impose dans le camp progressiste.
On croyait que le PS et ses miroirs aux alouettes était bien enterré, mais il faut croire que cette vieille machine à arrivistes s’est remise en marche suite à la catastrophique expérience NUPES qui ne pouvait avoir d’autre effet que de ranimer ce parti en état de mort clinique. Alors après la trahison de l’ancien cagoulard et volontaire des croix de feu Mitterand qui a amorcé le tournant de la rigueur néolibérale qui continue de nos jours, après la trahison de l’ultralibéral Hollande qui jurait de s’attaquer au monde de la finance alors que tous ses ouvrages montraient qu’il lui était inféodé, on nous ressort un énième bourgeois traître en puissance (et en actes !) auquel nous serions censés faire confiance pour affronter les ultra-riches : Raphaël Glucksmann.
Raphaël Glucksmann est le fils d’André Glucksmann, ultralibéral fanatique, renégat du marxisme auquel il n’a d’ailleurs jamais vraiment adhéré, fanatique de la propagande anticommuniste, va-t-en-guerre antlantiste zélé qui a réclamé les massacres en Irak et en Lybie, ainsi que ceux qu’il souhaitait en Palestine en 2009. Raphaël fait les plus grandes écoles de la bourgeoisie : Prépa Lettres khâgne-hypokhâgne au Lycée Henri IV, puis Sciences po Paris. Autant dire que nous n’avons pas eu la même jeunesse. Son parcours professionnel est celui d’un homme à tout faire de l’oligarchie euro-atlantique. Contributeur dans des revues néoconservatrices, chroniqueur sur les radios de l’Etat, conseiller pour l’atlantiste et ultralibéral Mikhaïl Saakachvili lorsqu’il était président de la Géorgie…
Il a fait partie des premiers à aller soutenir la révolution de couleur de l’Euromaïdan orchestrée par l’axe UE-OTAN pour déstabiliser le pays. Ardent défenseur de la cause du « génocide des Ouïghours », promue par la CIA, et dont on attend toujours de voir le moindre mort avéré, il se refuse à qualifier la débauche de crimes de guerres intentionnels à Gaza de génocide alors que la situation correspond à toutes les définitions officielles de l’ONU, et n’a pas un mot concernant les millions de morts de l’interminable guerre au Congo et notamment des jeunes et des enfants, dont la responsabilité des multinationales européennes n’est plus à démontrer. Marié à la propagandiste Léa Salamé, qui tombait en pâmoison devant le multimillionnaire fraudeur fiscal Carlos Ghosn, il est lui-même depuis 2020 le président de la « Commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation », autrement dit, le spécialiste attitré de la censure et de la propagande en Union Européenne.
Après avoir soutenu Macron en 2017, il constate que la bourgeoisie « de gôche » est délaissée par un Macron toujours plus fascisant et qui était pourtant censé l’inclure. Alors afin de lutter contre « les zextrêmes », il tente un coup Macron 2.0 avec son inconsistant « Place Publique ». Flairant le créneau, il se reconvertit alors dans un discours pseudo-démocratique, pseudo- progressiste, qui cache mal ses soutiens qui sont les mêmes que Macron, comme l’éternel Jacques Attali ou le renégat Cohn-Bendit.
Et c’est ainsi que la farce se joue aujourd’hui, avec un niveau de propagande qui atteint le niveau de foutage de gueule qu’on nous sert à propos de la Corée du Nord, qui tantôt interdit la coupe de cheveux de Kim Jong-Un, tantôt la rend obligatoire, selon l’humeur des magazines people sud-coréens repris sans le moindre esprit critique par la presse du monde entier : Raphaël Glucksmann prétend vouloir profiter des élections européennes pour imposer une taxation des super-profits à l’échelle de l’UE ! Pire que Mélenchon !
Raphaël sait pertinemment que le parlement européen n’a aucun pouvoir : il est eurodéputé depuis 5 ans. Il sait parfaitement que toutes les décisions sont prises par la Commission européenne qui n’est élue par personne et qui n’a jamais cessé de défendre les intérêts des ultra-riches depuis sa création et d’imposer ses caprices aux Etats membres qui ne vont pas assez vite dans la casse des conquêtes sociales des peuples et la privatisation des services publics.
Et il sait parfaitement à quoi sert ce scrutin : à légitimer ce simulacre de démocratie, à embrigader les jeunes pour donner du crédit aux acteurs lorsqu’ils mettront en place ce qu’ils ont déjà annoncé : le saut fédéral européen et ce que Raphaël appelle de ses voeux : le « leadership » européen et un vrai budget militaire pour la « défense » (comprendre la guerre impérialiste) à l’échelle de l’UE.
Voilà ce que représente M. Glucksmann : Pour les salaires, des promesses, pour la guerre, 413 milliards d’euros voire davantage, contre tout ce qui bouge, et surtout ce qui fait partie des BRICS.
Alors que les Français ont bien compris la nullité de ce scrutin fantoche, que plus de 50% d’entre eux ne sont pas capables de citer un seul candidat, il est urgent de faire vivre ce contre- discours face à la propagande médiatique incessante qui veut nous envoyer faire notre service militaire national universel après le BAC puis jouer au frisbee avec des missiles à l’Est : Nous ne voulons pas de l’UE, nous ne voulons pas de l’euro-austérité, nous ne voulons pas de l’OTAN, nous ne voulons pas de la guerre, nous voulons vivre !
L’argent pour les salaires, pas pour la guerre !
Le 9 juin, boycottons le scrutin européiste !
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