Rencontre avec Théodore, de l’Union pirate lycéenne à Fougères

par | Juil 17, 2024 | Luttes | 0 commentaires

Quelques jours avant le scrutin européiste du 9 juin nous avions rencontré Théodore, animateur et porte-parole du tout nouveau syndicat lycéen du lycée public Jean Guéhenno à Fougères en Ille-et-Vilaine.

Rallié à l’organisation Union Pirate Lycéenne, le tout jeune syndicat commence déjà à rallier à sa cause une vingtaine de jeunes militants et sympathisants.
Des réunions sont organisées régulièrement et le syndicat qu’anime Théodore tente d’apporter réflexions et analyses aux lycéens sur l’état du monde, sur la situation à Gaza, sur les dangers de la montée en puissance de l’extrême droite etc, mais porte aussi des revendications claires.

Rallié à la cause de la paix et à l’antifascisme, ses militants appellent à la fin des livraisons d’armes à Israël ainsi qu’à défaire le gouvernement religieux d’extrême-droite de Netanyahu.

Ils dénoncent également les actes de violences policières envers des mineurs, notamment lycéens, un peu partout en France quand ceux-ci se mobilisent pour la paix en Palestine.

Face à la militarisation et à l’endoctrinement de la société et de la jeunesse, l’Union pirate lycéenne du lycée Jean Guéhenno à Fougères combat la logique politique, philosophique et économique du Service National Universel et sa progressive généralisation. « De l’argent jeté par les fenêtres alors que l’enseignement public manque cruellement de moyen pour enseigner dans de bonnes conditions » critique Théodore qui n’y voit pas une solution miracle mais plutôt une manière de détourner l’attention des véritables problèmes.

Dans la même veine il dénonce ces nouveaux « stages de seconde » pour lesquels on a pas donné plus de moyens que d’ordinaire ni de temps, ce que précisément ont perdu les professeurs à ce sujet.

Enfin la volonté gouvernementale de créer des « groupes de niveau » est sévèrement pointée du doigt par le syndicat qui affirme que l’avenir n’est pas dans les classes surchargées. « Il faut une autre façon de faire à l’école. Y intégrer beaucoup plus qu’aujourd’hui des pratiques sportives, associatives, culturelles » pour lesquelles tous ne sont pas égaux. « Quand on habite en campagne, on part pour le lycée à 6h30 et on ne revient qu’à 19h. Ça ne laisse pas le temps en semaine de s’engager dans d’autres activités ! ».
Et, surtout, donner les moyens en professeurs, en matériels et en salaires pour alléger le nombre d’élèves par classes et redonner vie à l’instruction publique et afin de combattre un climat « globalement négatif et fatiguant » qui en « pousse certain vers le professionnel tout en promouvant une image négative des lycées pro pourtant absolument nécessaire pour notre société ».

Théodore affirme qu’on assiste en ce moment à un effondrement de l’École comme on a assisté à l’effondrement du système de santé durant la Covid.

Face à tous ces enjeux, ces jeunes lycéens tiennent bon et démontrent que chaque génération est capable de s’impliquer, de s’instruire et de se former politiquement pour défendre ses intérêts de futurs citoyens et de futurs travailleurs.

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