La situation politique du pays et la montée du RN, dont on nous promet qu’elle n’est liée qu’à une contestation contre l’ordre de Macron et qu’elle n’est en rien une résurgence du fascisme qui marche de pair avec Macron lui-même, donne des ailes au pire de ce que l’humanité produit, et nous le démontre davantage jour après jour.
C’est ainsi que, la veille du second tour des élections législatives, provoquées par Macron voyant que le RN avait fait une belle progression électorale aux Européennes et avait une chance de gagner encore un peu de place à l’Assemblée Nationale, un local de la CGT à l’hôpital de Couserans en Ariège a été attaqué et mis à sac par des individus se réclamant du RN et du national-socialisme. Les dossiers de décennies de militantisme, de défense de travailleurs, les fichiers des employés aidés dans leurs droits par les syndicats ont été jetés par terre, les meubles renversés, les murs et les tables tagués de croix gammées, de croix celtiques, avec des menaces de mort du type “crève anarchiste”. Les ordinateurs de travail ont été détruits, le mobilier lacéré. Pire encore, les grilles d’évacuation ont été bouchées et les robinets grands ouverts, créant une inondation qui a touché tout le service de médecine du travail et le service social du personnel.
Ce type d’attaque ne fait que s’accentuer depuis quelques années, et ne va qu’aller crescendo. Comme disait un membre du GUD à la police lorsque interrogé après une agression à 5 contre un homme seul le soir même de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale par monsieur Macron, “vivement dans trois semaines, on pourra casser du pédé tant qu’on veut”. À bon entendeur. En tout cas, celui-ci avait bien compris à quoi devait servir la dissolution.
Déjà depuis la réforme des retraites, ces attaques de grèves et de manifestations s’étaient multipliées. Attaques surprises de français qui manifestent contre les retraites, agressions sur les piquets des travailleurs de France en grève, menaces de mort de syndicalistes et militants pour les droits des travailleurs de France, agression de militants pro-palestiniens par des militants fascistes et néo-nazis (des nazis défendent Israël ?), assauts de blocages de lycées par la jeunesse révoltée de France… Ces soi-disant “Franco-Français” n’hésitent pas à s’attaquer à tous les jeunes Français qui osent se battre contre le gouvernement Macronien lorsqu’il prend les mesures attaquant ces mêmes Français dans leurs droits et leur porte-monnaie. Ces “FR déter” qui crient “ici c’est l’Allemagne nazie”, chantent “Ausländer Raus” et glorifient l’occupation de la France par l’Allemagne en 40. Mais quelle est cette “France” qu’ils défendent en détruisant la France ?
Voilà ce que produisent les réformes des politiciens de la classe bourgeoise et leurs médias depuis des décennies : en présentant Mme Le Pen comme une opposante aux réformes de M Macron, dans la continuité totale de ce qu’avaient fait Sarkozy ou Hollande (membre du “NFP” et dont le ministre de l’économie était Emmanuel Macron !), les médias continuent à faire monter dans la population l’idée non seulement que le mouvement nationaliste LePéno-Bardelliste serait une opposition, mais en plus que ce serait une opposition légitime et viable. Comment continuer à faire croire à cela alors que le groupe Macroniste et le groupe RN votent exactement la même chose à l’Assemblée nationale (à quelques degrés près de racisme) ? Pourquoi continuer à faire croire que le RN serait eurosceptique alors que ses dirigeants n’ont cessé de dire depuis 2017 qu’il n’y aurait aucune remise en question de la place de la France dans l’UE et dans l’OTAN ? Pourquoi continuer à prétendre que le RN aurait un programme social alors qu’il a rejeté le gel des loyers, le SMIC à 1500 euros et le fonds de 1 milliards contre les violences sexistes et sexuelles ?
Non content d’avoir un Macron totalement soumis à ses désirs les plus fous, non content d’avoir pour opposition une “gauche” partagée entre le pôle “social”-chauvin PS-EELV (dont est issu Macron), un P”C”F mutant dégénéré prêt à une grande alliance anti-Mélenchon avec Macron-Darmanin jusqu’à LR, et une France “Insoumise” qui a mis sa critique timide de l’Union Européenne dans sa poche et court sans cesse derrière l’union au plus petit dénominateur commun avec les ultralibéraux anti-travailleurs du PS, la classe bourgeoise française richissime a maintenant besoin d’un autre pôle pour défendre ses intérêts : celui de la xénophobie anti-nationale et de la mobilisation des gorilles décérébrés des groupuscules néo-nazis qui ne sont même pas capables de se rendre compte que par leurs bras ils soulèvent la force la plus anti-française qui soit aujourd’hui, la plus destructrice de la nation et des travailleurs qui la font vivre : le RN dédiabolisé mais pas déGUDisé ni dénazifé, qui poursuit les réformes qui broient les salaires des travailleurs de France et les structures de la nation dans l’UE ultralibérale et ultra-guerrière.
Contre cette sainte alliance des politiciens bourgeois et leur agenda européiste contre la jeunesse travailleuse de France et d’ailleurs, il n’y a qu’une seule urgence : la reconstruction d’un vrai parti communiste qui soit véritablement défenseur des travailleurs, des étudiants, des chômeurs, des lycéens, des apprentis, qui mène la lutte de classes tant nécessaire pour les jeunes de France aujourd’hui, la seule à même de nous rendre un avenir !
Toi aussi, pour un vrai Front de classe qui soit Antifasciste, Populaire, Pacifiste, Patriotique et Écologiste, rejoins la JRCF et le PRCF !
De Kornilov à Poutine : les étapes de la contre-révolution russe
Aujourd’hui, plusieurs puissances, la plupart de la périphérie capitaliste et dominées par...
0 commentaires