La récente installation du gouvernement Barnier, ultra-réactionnaire et aligné sur les positions du Rassemblement « lepénistes », a apportée une nouvelle preuve du lien profond unissant Macron et l’extrême-droite. Ce coup de force politique, orchestré par celui qui avait promis d’être un rempart contre l’extrême-droite, montre que Macron n’a jamais été, et ne sera jamais, un barrage à la fascisation. Bien au contraire, il en a été un des instigateurs principaux par ses politiques antisociales et autoritaires. Cette nouvelle configuration politique n’est pas un accident, mais bien la conséquence logique de la réaction au déclin du bloc impérialiste hégémonique.
Alors que la menace se fait plus pressante, la riposte populaire espérée à gauche peine à prendre forme : les dernières manifestations du 21 septembre n’ont pas entraîné l’embrasement prédit. Les mobilisations larges aux mots d’ordre plats tels que : « contre le RN », « contre Barnier » ne sont rien sans le long travail de terrain pour démasquer les forces fascistes de notre territoire qui feignent de défendre la France alors même qu’ils acceptent totalement l’euro, l’UE et l’OTAN à l’exemple de Meloni en Italie. Il est l’heure de reconstruire méthodiquement le lien organique avec notre classe pour contrer la dispersion et l’isolement qui fondent l’emprise des forces fascistes dans notre pays.
Ce travail est d’autant plus urgent à l’heure où la Banque Mondiale, le FMI et la BCE profitent de cette secousse politique pour préparer un cocktail d’austérité sans précédent pour notre pays. Leur objectif est clair : soumettre notre société à l’euro-atlantisme et aux centaines de milliards d’euros nécessaire à la guerre contre la Fédération de Russie, et écraser les résistances populaires pour mieux préparer la France aux « conflits de haute intensité » annoncés par les dirigeants de l’UE. La constitution parallèle d’une armée européenne n’a pour seul but que de sacrifier notre jeunesse afin de l’envoyer défendre les intérêts des impérialistes du bloc euro-atlantique dans des guerres contre tous les pays qui osent relever la tête. La jeunesse de France ne peut accepter que son avenir soit bradé pour satisfaire une poignée d’impérialistes assoiffés de profits et de domination.
Les conflits s’intensifient déjà sur tous les fronts : en Ukraine, au Proche-Orient, dans le détroit de Taïwan, et jusqu’aux tentatives de déstabilisation des élections en Amérique latine. Nous devons veiller à ce que ces offensives impérialistes globales ne soit pas comprises comme des signes de force, car elles masquent en réalité une crise profonde de l’hégémonie euro-atlantique. Ce sursaut de bestialité impérialiste n’est autre que la réaction d’une bête blessée, consciente que son déclin est inévitable. Cette période est difficile mais elle peut aussi ouvrir des perspectives révolutionnaires majeures, alors allons-nous laisser ces impérialistes précipiter le monde dans un conflit potentiellement nucléaire exterminateur, ou allons-nous nous organiser pour enrayer cette machine infernale?
L’incapacité de la direction de la CGT et des partis de la gauche européiste à relancer notre classe à l’offensive doit nous pousser à une réflexion cruciale : où est le parti capable de défendre réellement les intérêts de la classe travailleuse dans ce pays ? Ce qui manque à la classe ouvrière, c’est un véritable Parti communiste et un syndicalisme de classe, qui ne s’appuient pas sur les médias bourgeois, de plus en plus réactionnaires, mais qui s’organisent à la base, quartier par quartier, entreprise par entreprise. Un parti avec une organisation de jeunesse capable de fournir à la nouvelle génération les outils nécessaires pour comprendre et mener la lutte contre cette offensive destructrice. Il est impératif de reconstruire ces forces politiques qui élaborent et défendent une stratégie en toute indépendance face à nos impérialistes.