Je souhaite vous parler d’une actualité de la Biennale de Venise, qui est l’une des expositions d’art contemporain les plus reconnues au monde. Elle se tient tous les deux ans à Venise, en Italie, et accueille des artistes et des commissaires d’exposition de divers pays. La Biennale englobe plusieurs disciplines artistiques comme l’art visuel, l’architecture, la musique, le cinéma et la danse…
Je n’y étais pas cette année, mais il me semble que la proposition d’Adriano Pedrosa, premier Latino-Américain commissaire de l’exposition, avec le thème « Stranieri Ovunque – Étrangers partout », apportera du mouvement et un regard neuf sur la situation mondiale au sein de cette institution.
La Biennale d’art se compose de pavillons nationaux où chaque pays présente ses artistes. Une pétition de plus de 23 000 artistes a demandé qu’Israël soit banni de la Biennale, comme l’était l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid. Cette demande émane d’une organisation d’artistes et de militants, l’ANGA (Art Not Genocide Alliance). Alors qu’en 2022, la Biennale avait fait des grandes déclarations pour le droit du peuple ukrainien à l’autodétermination, à la liberté et à l’humanité, tout en condamnant fermement « l’agression militaire inacceptable de la Russie ». La Biennale est restée cependant silencieuse sur les atrocités commises par Israël contre les Palestiniens.
Ce silence révèle le double standard de l’Union européenne et de ses institutions culturelles, qui instrumentalisent la souffrance du peuple ukrainien pour justifier leur propagande de guerre tout en fermant les yeux sur les crimes génocidaires du régime de Netanyahou. En prétendant promouvoir la paix, cette Europe alimente en réalité ses propres plans bellicistes, contribuant insidieusement à une escalade mondiale qui nous mènerait vers une troisième guerre mondiale exterministe.
Malgré les protestations, le pavillon Israélien a tout de même été monté. Mais le jour de l’ouverture de la biennale, l’artiste israélienne Ruth Patir a annoncé qu’elle n’ouvrirait pas le pavillon tant qu’un « accord de cessez-le-feu et de libération des otages n’aura été conclu ». Par ce geste, elle se montre solidaire des victimes de la violence, au côté d’une partie du peuple israélien et des organisations juives antisionistes qui dénoncent les crimes du régime israélien et appellent à une paix véritable.
Alors que les artistes israéliens continuent d’être représentés dans les plus grandes institutions artistiques européennes, en France plusieurs œuvres ont vu leurs financements supprimés, comme Vacances en Palestine de Maxime Lindon et Les Bédouins d’Al Rachaideh d’Alaa Ashkar, sous prétexte de « propagande anti-israélienne ».
Face à cette hypocrisie, il est urgent de nous organiser dans les centres culturels, théâtres et cinémas pour mettre en avant l’art du peuple palestinien, qui endure l’occupation depuis plus de 75 ans. Exigeons des réponses de ces institutions qui détournent le regard face au génocide en cours à Gaza.
Je vous encourage à découvrir notamment le travail de l’artiste gazaouie Bayan Abu Nahla, qui capture à travers ses portraits et scènes de vie le quotidien douloureux des Palestiniens en cette période de guerre.
Mais surtout, retrouvons-nous dans la rue et organisons-nous contre l’escalade militaire mondiale. Luttons pour la paix au Proche-Orient, en Ukraine, en mer de Chine… contre cette Union européenne complice de la violence fasciste du régime de Tel-Aviv !
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