Le 5 novembre, les Américains se rendront aux urnes pour élire leur prochain président, un événement d’une portée cruciale non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour la scène internationale. Cette campagne électorale a été marquée par des échanges où les attaques personnelles ont prévalu sur les débats de fond entre les deux candidats. Les électeurs se sont ainsi retrouvés dans un spectacle qui rappelle davantage un talk-show qu’un véritable affrontement d’idées. Mais que se passera-t-il si Donald Trump est réélu ou si Kamala Harris accède à la Maison Blanche ?
En matière de politique étrangère, qu’il s’agisse de Trump ou de Harris, il est fort à parier que l’administration etats-unienne restera invariablement alignée sur Tel Aviv, et ce, malgré le maintien autoritaire de Netanyahu comme Premier ministre. Soutenu par des factions ultra-orthodoxes, au gouvernement comme à la Knesset, les partis sionistes dictent les orientations du pays, faisant d’Israël une théocratie où le judaïsme est religion d’État, où l’extrême-droite règne et chasse les Palestiniens. Comme aurait dit Tocqueville à propos d’Israël et de Netanyahu : « Il n’est pas de grands hommes sans vertu ; sans respect des droits, il n’y a pas de grand peuple. »
Du côté des États-Unis, des lobbies influents comme l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) mobilisent des milliards de dollars pour soutenir des candidats qui ne remettront pas en question la colonisation des terres palestiniennes en Cisjordanie. Cette influence économique s’accompagne d’un soutien croissant de la part de groupes évangéliques, souvent radicaux mais très influents, et qui voient dans cette politique une forme de réalisation de leurs propres croyances religieuses, voire prophétiques quant au « rôle » que devrait jouer selon eux à jamais les États-Unis sur la scène mondiale.
Ainsi, quelle que soit l’issue de l’élection, la Maison Blanche continuera probablement à soutenir le gouvernement israélien, laissant la situation des Palestiniens sous occupation et sous les bombes inchangée.
Concernant l’Europe, si Harris était élue, il est à prévoir que Washington poursuivra le financement d’armements pour le régime réactionnaire de Kiev, gangréné par les milices néo-nazies telles « Azov » et « Aïdar », que dirige le « fan de Stephen Bandera » Volodimir Zelensky et qui interdit le parti communiste d’Ukraine ainsi que les partis progressistes et patriotes qui refusent l’alignement sur l’Union européenne, l’OTAN, les États-Unis et leurs cortèges de bombes, de destructions et de fascisations. Trump n’est pas en reste à ce sujet et s’est fortement laissé convaincre, comme la frange la plus radicale des « Républicains » par les arguments économiques de Zelensky en cas de « victoire décisive » de l’Ukraine.
En Asie, le gouvernement sécessionniste et nationaliste de Taïwan se livre aujourd’hui à l’administration Biden et à la défense états-unienne pour repousser la République populaire de Chine et sa volonté de réunifier les Chinois des « deux rives » du détroit, comme l’ONU l’a toujours reconnu. Trump, lui, avait déjà fait de la Chine son ennemi principal, tant sur les plans économiques que diplomatiques et militaires.
Dans ce contexte, il faut prendre en compte la montée en puissance des BRICS qui se sont récemment étoffés et qui incarnent également un contre-pouvoir face à l’UE-OTAN et aux États-Unis. Cela soulève des questions sur la dynamique mondiale du pouvoir et sur les alliances qui se forment face aux tensions géopolitiques actuelles.
La jeunesse de France ne doit pas se laisser influencer par cette élection que le peuple états-unien et que les peuples du monde, quelque soit le vainqueur sur le plan électoral ce 5 novembre, ont d’ores et déjà perdue.
La paix mondiale est plus que jamais menacée par le bloc impérialiste « occidental » et atlantiste de l’UE-OTAN-USA et que dirige en réalité ces derniers, certes non sans contradictions. Il incombe donc à nos jeunes générations de ne pas perdre de vue cet enjeu, et d’en tirer les justes conclusions quant à l’appréciation du prochain président des États-Unis qui, à n’en pas douter, sera de plus en plus poussé à chercher une voie militaire « de haute intensité » et plus que jamais meurtrière pour tenter de sortir des crises internationales en cours au Moyen-orient, à l’est de l’Europe, voire dans le détroit de Taïwan.
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