Le nouveau Premier européiste François Bayrou s’était engagé à proposer un nouveau gouvernement pour Noël et c’est chose faite : le peuple français et sa jeunesse auront droit à un énième déni de souveraineté pour les fêtes à célébrer en famille. Contraint de donner du lest à la droite et l’extrême droite pour former un gouvernement, Bayrou ne fait que suivre les préceptes de Macron, en témoigne son appel en amont à Marine Le Pen pour obtenir de son groupe qu’il ne vote pas la censure moyennant la mise à l’écart de Xavier Bertrand. Un bref aperçu des ministres nommés suffit pour s’en rendre compte. À l’intérieur, le capot Retailleau est reconduit à son poste, épaulé à la justice par l’ancien (à minima) sympathisant de l’Action française (AF) Gérald Darmanin. Jean-Noël Barrot, celui qui « n’écartait pas » l’idée d’envoyer des soldats français sur le front ukrainien, garde les affaires étrangères aux côtés de Lecornu, l’adorateur des génocidaires sionistes et du régime otano-kievien nostalgique de Bandera. Les habitués de la démocratie à coup de 49,3 sont aussi à l’honneur avec Borne à l’Éducation ou encore Valls aux Outre-mer.
Ces choix illustrent la volonté toujours plus poussée de la classe dominante à accélérer d’abord le pas de la fascisation : le binôme réactionnaire Retailleau-Darmanin, tous deux ennemis des militants progressistes et des travailleurs avec ou sans-papiers, constitue un réel tapis brun déroulé pour le RN. Accélérer en outre la marche vers la Troisième Guerre mondiale : aux antipodes d’un référendum que Bayrou proposait en 2009 pour contrer la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, le nouveau Sinistre poursuit l’inféodation de la France à la politique étrangère de l’axe UE-OTAN. Poursuivre ensuite la dictature de plus en plus ouverte des capitalistes sur notre pays ; ainsi, sous la gouvernance autoritaire d’un président issu de la banque d’affaires Rothschild, le nouveau ministre de l’Économie, Éric Lombard, a mené la majorité de sa carrière professionnelle au service des oligarques européens, de BNP Paribas (première banque française, dont les directeurs siègent au conseil d’administration de 12 entreprises du CAC 40) à Generali (plus grande compagnie d’assurance d’Italie). Accélérer enfin la destruction de la souveraineté nationale et populaire à travers la casse des services publics et la préparation du saut fédéral européen. Alors que la France a été mise en procédure de redressement pour « déficit excessif », ne respectant pas les critères de Maastricht, ce nouveau gouvernement annonce la couleur : priorité donnée à la réduction des dépenses publiques pour réduire le déficit à 5 % du PIB en saignant les services publics et en augmentant les impôts des travailleurs. En bref, l’euro-austérité à coup de matraque, de canon, et de 49,3.
Alors face à ce cadeau empoisonné, gardons à l’esprit l’article 35 de la Constitution de l’an I et tout son héritage révolutionnaire : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Face à ce nouveau pas franchi dans la fascisation décomplexée, et dont les conséquences vont impacter directement la jeunesse, qu’elle soit ouvrière, apprentie, étudiante ou travailleuse, mobilisons-nous et reconstruisons le Parti communiste dont tous les travailleurs et travailleuses du pays ont désespérément besoin.
Quentin, pour le Bureau National JRCF
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