Stop à l’escalade guerrière entre l’Inde et le Pakistan !

par | Juin 11, 2025 | International | 0 commentaires

Jeunesse du monde, unissons-nous pour la paix et contre le capitalisme !


Le 22 avril 2025, une attaque terroriste a frappé la ville touristique de Pahalgam, au Cachemire indien, faisant 26 morts. Le gouvernement indien de Narendra Modi a immédiatement saisi l’occasion pour accuser le Pakistan d’en être complice et a lancé des frappes militaires en territoire pakistanais. S’en est suivi un enchaînement de représailles entre deux puissances nucléaires, dans un jeu macabre orchestré par des élites cyniques et belliqueuses.
Ce nouvel accès de violence est l’aboutissement d’un siècle de divisions coloniales, de manipulations impérialistes et de stratégies nationalistes. Derrière la façade religieuse du conflit se cache une vérité plus brutale : ce sont les classes populaires qui paient le prix d’une partition sanglante, d’une militarisation permanente, et de la domination de castes bourgeoises dans les deux pays.
Les origines historiques de ces tensions se trouvent dans la partition de l’Empire des Indes britannique, imposée dans l’urgence et le mépris des peuples par Londres et ses relais locaux. En août 1947, l’Inde (à majorité hindoue) et le Pakistan (à majorité musulmane) sont créés sur les ruines d’un État colonial. Résultat : plus de 15 millions de déplacés, plus d’un million de morts dans des massacres communautaires, orchestrés ou tolérés par les élites en place. Cette partition n’a pas été une solution, mais un piège : elle a divisé artificiellement les peuples, affaibli les mouvements populaires, et nourri des nationalismes mortifères dans les deux camps.
Le Cachemire, région à majorité musulmane dirigée alors par un prince hindou, est devenu l’enjeu central de la rivalité indo-pakistanaise. Dès 1947, la guerre éclate. L’ONU promet un référendum pour que le peuple décide de son avenir : il ne sera jamais organisé. Depuis, la région est divisée et militarisée, soumise à la répression et à la pauvreté.
Les puissances impérialistes ont toujours trouvé leur intérêt dans cette rivalité. Les États-Unis ont soutenu le Pakistan contre l’URSS, puis l’Inde contre la Chine, alliée stratégique du Pakistan. L’Union européenne, fidèle à son silence complice, appelle à la « retenue » mais continue à vendre des armes. L’OTAN profite de chaque crise pour renforcer sa présence stratégique en Asie. Ce sont eux qui attisent les tensions, pour saboter les coopérations Sud-Sud, pour contenir les BRICS, pour s’assurer des débouchés militaires et énergétiques.
Une fois de plus, la jeunesse du monde assiste avec colère et inquiétude à l’escalade militaire entre deux puissances nucléaires. Cette montée des tensions, à coups de discours nationalistes, de provocations militaires et de haine communautaire, menace de plonger des millions d’êtres humains dans un cauchemar de guerre, de misère et de destruction.
Derrière ce nouvel accès de fièvre belliqueuse, il y a un même poison : celui de l’exploitation capitaliste et de la manipulation nationaliste par les classes dominantes des deux pays. À New Delhi comme à Islamabad, les gouvernements attisent les conflits religieux et nationalistes pour détourner la jeunesse, les travailleurs et les travailleuses de leur véritable ennemi : le système capitaliste, prédateur et fauteur de guerre.


Le gouvernement de Narendra Modi en Inde, avec son idéologie hindouiste extrémiste, alimente la haine contre les minorités, notamment musulmanes, et réprime dans la violence les mouvements progressistes et syndicaux. De l’autre côté de la frontière, au Pakistan, c’est au nom d’un fondamentalisme religieux réactionnaire que les libertés sont écrasées et les luttes sociales muselées.
Ces politiques ont un point commun : elles servent les intérêts de leurs bourgeoisies respectives et des puissances impérialistes occidentales, notamment les États-Unis et l’OTAN, toujours prêts à souffler sur les braises pour maintenir leur domination mondiale. L’hégémonisme euro-atlantique, loin d’être un spectateur passif, cherche à instrumentaliser ces conflits pour affaiblir les BRICS, freiner les coopérations régionales alternatives et vendre toujours plus d’armes.
Les premières victimes de cette situation ? Les jeunes, les paysans, les ouvriers des deux pays. Ce sont elles et eux qui sont sacrifiés pour des intérêts qui ne sont pas les leurs. Ce sont elles et eux qui paient déjà, dans leur quotidien, les conséquences de l’austérité, de la précarité et du fanatisme.
Nous, jeunes communistes de France, affirmons notre solidarité avec la jeunesse indienne et pakistanaise en lutte. Nous saluons le courage des étudiants, des syndicalistes, des militants communistes qui, malgré la répression, continuent à s’opposer au militarisme, au sectarisme religieux et au capitalisme prédateur.
Les immenses mobilisations de la jeunesse, des paysans et des ouvriers en Inde en 2022 ont montré la voie : celle d’une résistance de classe, populaire et unie, contre le nationalisme, contre la guerre et contre l’exploitation capitaliste. Cette voie est celle de la paix, de l’émancipation social et de la libération nationale véritable, celle qui rompt avec les intérêts capitalistes nationaux et impérialistes occidentaux.
La JRCF appelle la jeunesse de France et d’ailleurs à refuser toutes les divisions ethniques et religieuses. À s’unir, non pas derrière les drapeaux des puissants, mais pour la lutte commune contre le capitalisme, pour l’émancipation et la paix.


Non à la guerre !
Solidarité avec la jeunesse d’Inde et du Pakistan !
Oui à l’internationalisme, oui à la lutte des classes !

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