Communiqué du Bureau National de la JRCF,
28 décembre 2022,
Avec quelque peu de surprise nous avons découvert, il y a quelques jours, cet appel des jeunes insoumis et d’un certain nombre d’autres « organisations de jeunesse » à « prendre la rue » le 21 janvier contre la casse des retraites.
Nous nous sommes en effet étonnés de n’avoir à aucun moment été invités à signer ou à discuter d’un tel appel et, par ailleurs, nous avons également remarqué l’absence (ou le contournement ?) du MJCF voire, tout simplement, d’organisations de jeunes communistes.
Les jeunes militants communistes de France, qu’ils soient à la JRCF ou au MJCF, seront pourtant tout autant impactés que les autres citoyens de ce pays par cette contre-réforme des retraites mise en place par Macron et impulsée par le MEDEF et l’UE et visant à en finir, précisément, avec une partie de l’héritage des ministres communistes de la Libération et issu du programme du CNR « Les jours heureux ».
Alors, le “loup” ne se trouverait il pas plutôt du côté de certaines organisations signataires ?
Tout du moins des « Jeunes Génération.S » de l’euro-béât Hamon ?
Du côté des « Jeunes écologistes » plus effrayés par une centrale nucléaire électrique civile que par les provocations militaro-atomiques et potentiellement exterministes de l’OTAN contre la Fédération de Russie, la République populaire de Corée et la République Populaire de Chine ?
Ou encore du côté de « Place publique jeune » de Raphael Glucksmann, cet anticommuniste, complotiste et révisionniste de choc qui ne cesse de s’attaquer à la démocratie socialiste cubaine et à l’unité territoriale internationalement reconnue de la Chine tout en s’acharnant à faire de l’URSS libératrice de l’Europe le pendant « russe » du IIIème Reich nazi ?
Car, pour ne rien vous cacher, nous nous expliquerions difficilement que la JRCF, certes modeste mais en progression rapide et en dynamique, n’ait pas constaté l’envergure et la massification, dans ce cas récente, des bases militantes de ces trois mouvements et qui légitimerait donc leur présence indispensable tant elles pèsent dans le paysage politique et dans les classes populaires et ouvrières de notre pays… Nous en doutons sérieusement et imaginons plus simplement qu’un choix politique a été fait, mettant la priorité sur le ‘’potentiel médiatique’’ de ces organisations plutôt que sur une cohérence de classe et de lutte visant à mettre en mouvement le monde du travail et, à sa tête, ses organisations du syndicalisme de classe.
Jeunes camarades de luttes et amis honnêtement insoumis et anticapitalistes,
Il est parfaitement légitime et nécessaire que les organisations de jeunesses qui militent, avec leurs différentes approches auprès des jeunes travailleurs de France, qu’ils soient salariés, apprentis, privés d’emplois et/ou étudiants, cherchent à faire front contre l’offensive de Macron, du MEDEF et de l’UE contre notre système de retraite par répartition hérité du ministre communiste de 1945 Ambroise Croizat et de la lutte antifasciste de nos aïeux.
Mais faire front pour faire front et avec n’importe-qui ? Ou faire front cohérent pour gagner ?
Quelle victoire peut-on espérer pour sauver nos retraites si, d’emblée, ceux-là même qui demandent « toujours plus d’UE (intrinsèquement capitaliste, faut-il le rappeler…) » et toujours plus d’argent pour la guerre au détriment des salaires (et des pensions de retraites!!) sont accueillis à bras ouverts, tandis que les jeunes militants communistes que nous sommes, porteurs d’une ligne communiste, internationaliste, patriotique et antifasciste claire, ne sont même pas contactés ?
Dans ces conditions, le rôle des militants franchement communistes de la JRCF et du PRCF est plus crucial que jamais. Doté par sa récente conférence nationale d’une ligne encore plus claire, et porté par une adhésion croissante de jeunes travailleurs, le PRCF et la JRCF portent une stratégie à la fois révolutionnaire, fédératrice et novatrice qui passe par :
• la reconstruction d’un parti communiste de combat (que ne risque pas de redevenir l’actuel PCF, non moins dénaturé que ne l’était la SFIO en 1914), c’est-à-dire marxiste-léniniste et centré sur le monde du travail ;
• un soutien résolu au syndicalisme de classe et à la construction du tous ensemble en même temps des travailleurs et de la jeunesse populaire ;
• une Alternative rouge et tricolore de rupture avec l’UE-OTAN ;
• une réaffirmation du rôle central du monde du travail en général et de la classe ouvrière en particulier dans la lutte pour isoler les monopoles capitalistes, stimuler le Frexit progressiste, soutenir l’Europe des luttes, rompre avec la Françafrique néocoloniale (pour reconstruire les relations franco-africaines sur des bases égalitaires), coopérer avec tous les pays de tous les continents, marcher vers un socialisme-communisme de nouvelle génération. C’est indispensable pour combattre les dérèglements environnementaux, assurer une égalité hommes/femmes réelle, refonder la civilisation sur des bases solidaires et éco-compatibles.
La JRCF est également disposée à discuter avec toute organisation communiste qui se retrouverait dans ces objectifs vitaux, ainsi qu’avec toute organisation progressiste qui refuserait à la fois l’anticommunisme, la soumission à l’UE-OTAN et toute forme de complaisance envers l’extrême droite.
La JRCF s’adresse fraternellement à toutes celles et à tous ceux qui veulent rester, devenir ou redevenir communistes : rejoignez notre organisation financièrement indépendante, désintéressée et 100% communiste et reconstruisons à temps le parti franchement communiste et l’alternative révolutionnaire indispensables à notre pays.
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