Jeudi 21 novembre 2013, le comité de lutte des étudiants de Lyon II avait décidé d’interpeller les instances dirigeantes de l’université lors de la tenue du conseil d’administration. Les étudiants mobilisés souhaitaient dénoncer la mise en application de la loi Fioraso (actuelle ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche).
Cette loi est le prolongement direct de la fameuse loi LRU. Elle ne prévoit ni plus ni moins que la privatisation « déguisée » de l’université française par une multitude de biais : création de filières « d’excellence » (comprendre accessibles moyennant un gros paquet d’argent pour une petite élite déjà favorisée socialement et culturellement), universités à deux vitesses, concurrence entre régions, déséquilibre national, attaque sur la langue française, renforcement de la présence patronale dans les instances de pouvoir, etc.
Face à cette situation, seule la mobilisation des étudiants, mais aussi du personnels et des enseignants, serait à même de faire reculer gouvernement et patronat. Devant celle-ci le président de Lyon II, monsieur Jean-Luc Mayaud, a choisi la répression. Prétextant d’imaginaires agressions contre des agents de sécurité privée, venus en nombre empêcher les étudiants d’accéder à la salle du CA, monsieur Mayaud décida de faire intervenir la police dans l’enceinte de l’établissement. Quatre étudiants furent interpellés, placés en garde à vue, et passèrent la nuit de jeudi à vendredi au poste. Aucune convocation judiciaire ne leur fut présentée.
-Les JRCF se déclarent solidaires des étudiants interpellés, et appellent à la vigilance face aux éventuelles suites que la présidence ou la justice pourraient donner.
-Les JRCF font leurs les revendications étudiantes : aucune privatisation de l’université ! Patrons, hors des facs ! Pour une démocratisation de l’enseignement supérieure, de son accès et de son contenu !
Jeunes pour la Renaissance Communiste en France.
23/11/2013.
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