Nous avons appris la triste nouvelle de la mort d’Alban Liechti, un camarade militant communiste. Celui-ci s’est fait connaître lors de la guerre d’Algérie en étant l’un des premiers français à refuser de tirer sur le courageux peuple algérien en lutte pour sa liberté. En 1956, il a 21 ans mais est déjà un militant aguerri, membre de l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF) et du PCF. À 17 ans, il avait manifesté comme ses autres camarades à Paris contre la présence du général Ridgway et y avait été blessé. Choqué par le colonialisme français, Alban Liechti refusa de porter les armes lors du début des « événements ». Le 2 juillet 1956, alors que son régiment est informé de son départ en Algérie, il écrit au Président de la République René Coty : « Dans cette guerre, ce sont les Algériens qui défendent leurs femmes, leurs enfants, leur patrie, ce sont les Algériens qui combattent pour la paix et la justice. » Et plus loin, « je ne peux prendre les armes contre le peuple algérien en lutte pour son indépendance ». La sentence du pouvoir colonial : quatre années de prison, sans toutefois arriver à le faire craquer.
Certes, il n’a pas suivi la voie de ses autres camarades communistes, qui eux allèrent en Algérie pour faire de l’agitation chez les appelés, comme à l’image de notre camarade Bernard Parquet, membre historique du PRCF décédé en 2018. Cela n’en reste pas moins un acte courageux et en accord avec son militantisme communiste et son anticolonialisme. Nous tenons à rendre hommage à son courage dans une époque où nous sommes à la veille d’une nouvelle guerre mondiale potentiellement nucléaire, sans oublier que le colonialisme se manifeste encore en Nouvelle-Calédonie aujourd’hui. Son combat et ceux de ses camarades est toujours d’une brûlante actualité.
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