RETRAIT TOTAL du C.P.E. et du C.N.E. !
Condamnons les manoeuvres visant à « aménager » le CPE
pour sauver le gouvernement !
L’élargissement et la radicalisation du mouvement contre le CPE, sa possible extension aux salariés, l’appui majoritaire apporté par l’opinion publique aux étudiants et aux lycéens, tout cela prouve qu’il est possible d’obtenir le RETRAIT PUR ET SIMPLE du Contrat Patronal d’Esclavage et de son frère aîné, le Contrat Nouvelle Embauche.
Ce retrait serait une grande victoire pour le mouvement populaire confronté à la plus grande offensive antisociale depuis les années 30 ; le retrait du CPE mettrait la jeunesse et le monde du travail à l’offensive pour stopper le rouleau compresseur euro-libéral qui, à l’initiative du MEDEF, de l’UMP et de l’Union Européenne, broie les acquis sociaux, les services publics et les conditions d’emploi des salariés présents et futurs à coups de déréglementation, de délocalisations et de privatisations. La victoire sur le CPE permettrait aussi de donner une première traduction revendicative au Non populaire du 29 mai, un Non méprisé par le pouvoir, contourné par le Parti social-ouiste et gaspillé par les ténors du Non de gauche.
Pour frustrer le mouvement étudiant de cette victoire, pour empêcher que le mouvement étudiant et lycéen ne débouche sur un affrontement de classes généralisé entre le monde du travail et le fascisant pouvoir de l’Union Maastrichtienne Patronale, le gouvernement a plusieurs atouts : d’une part les provocations, la répression policière et l’intimidation. Il peut compter aussi et surtout compter sur la complicité de prétendus « sages » qui feignent d’être du côté des étudiants mais dont le but unique est d’obtenir un « apaisement » prématuré sur un contenu trompeur.
C’est d’abord le PS de Hollande et Royal qui cherche une porte de sortie juridique au gouvernement en demandant au Conseil constitutionnel de « retoquer » telle ou telle partie de la loi Villepin. On sait par ailleurs que le contrat proposé par le PS en « alternative » au CPE n’est rien d’autre qu’un nouveau contrat précaire, financé par l’argent public et défrayant les patrons de leurs cotisations sociales au risque de priver la Sécu de nouvelles ressources. Ce n’est pas ce que veulent les jeunes : TOUS LES TRAVAILLEURS ONT DROIT A UN VRAI EMPLOI en C.D.I. ou SOUS STATUT, protégé par un code du travail de haut niveau dans le cadre de véritables Conventions collectives.
C’est ensuite la Conférence des présidents d’Université qui, au lieu de soutenir les étudiants, conseille à Villepin de « suspendre » le CPE pendant six mois, le temps de doucher la mobilisation et d’imposer en douce les mesures de précarisation de la jeunesse.
C’est ensuite la CFDT du jaunissant Chérèque, qui s’apprête à faire sur le CPE ce qu’elle a déjà fait sur les retraites en 2003 : diviser le mouvement en pleine ascension pour « négocier » un CPE au rabais et sauver le pouvoir de la déroute. On ne négocie pas les régressions ! Retrait TOTAL du CPE-CNE !
Enfin, ce sont Thibault et les autres dirigeants confédéraux des syndicats qui pour l’heure refusent toujours de prendre leurs responsabilités, malgré l’engagement de nombreux syndicalistes de lutte CGT et FSU . Il faut pourtant ouvrir des perspectives au mouvement en appelant à construire les conditions d’une grève générale interprofessionnelle venant à la rescousse des étudiants en lutte. Il ne s’agit pas de « décréter » la grève générale mais de la construire en liant la lutte contre le CPE à la lutte pour l’interdiction des délocalisations, des plans de licenciements et de toutes les contre-réformes eurolibérales (Sécu, retraites, école, privatisations…) notamment en liant le mouvement étudiant à la lutte des électriciens et des gaziers contre la dénationalisation de GDF par le pseudo-« patriote » Villepin.
Au contraire, l’heure est à la jonction entre le mouvement étudiant et les multiples formes de résistance populaire (usines, chantiers, quartiers populaires, services, viticulteurs du Midi menacés d’extinction, travailleurs immigrés en lutte contre le fascisant Sarkozy…). L’heure est à la jonction entre l’action anti-CPE et les revendications qui visent à s’opposer à la totale précarisation des travailleurs et de la jeunesse. L’heure est à la bataille au sein des syndicats de lutte pour une orientation syndicale de classe qui permette enfin de GAGNER : cessons de subordonner nos syndicats de lutte CGT et FSU à la Confédération Européenne des Syndicats (alignée sur le MEDEF européen et inféodée à la Commission de Bruxelles) et à la vaine recherche d’unité à tout prix avec Chérèque !
Le PRCF et la JRCF dénoncent les manoeuvres d’aménagement, de « suspension » et de replâtrage du CPE.. En nous coordonnant démocratiquement et sans ingérence à tous les niveaux dans nos AG de lutte, continuons dans l’unité la lutte pour le RETRAIT TOTAL. Pour élargir la grève reconductible aux salariés du public et du privé, élargissons la plate-forme revendicative au refus de TOUT ce qui précarise le monde du travail : déréglementations, délocalisations, privatisation, casse des retraites et de la Sécu, contre-réforme Fillon, etc.
Parents, travailleurs, retraités, ne laissons pas nos enfants et petits-enfants seuls dans la lutte au risque de les exposer à la défaite, au découragement, au mépris pour les adultes et à la répression : désormais notre sympathie ne suffit plus, nous devons nous-mêmes passer à l’action pour sauver les acquis de nos anciens et élargir les acquis de nos enfants !
Tous ensemble, comme l’a montré le 29 mai, NOUS SOMMES LE PEUPLE. Le gouvernement UMP est illégitime et minoritaire. Hasta la victoria siempre, venceremos !
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