Communiqué des JRCF à l’adresse des communistes grecs et de la jeunesse grecque en lutte. 07/12/08
Il s’appelait Andréas. Il avait 15 ans. Il est mort, tué par un policier.
Quelques soient les circonstances, ce jeune jetait-il des pierres sur la voiture de police, rien ne justifie ce qu’on ne peut appeler qu’un assassinat.
3 balles ont été tirées, l’une d’elle a tué Andréas.
Andréas qui ajoute son nom à la longue liste des jeunes assassinés par la police en Grèce.
Et cela depuis longtemps : la police a de mauvaises habitudes héritées de plusieurs décennies de régimes fascistes ou fascisants, jamais épurée, jamais sanctionnée.
Depuis la guerre civile, la droite dure, les Colonels, le massacre de Polytechnique, et même depuis le retour de la démocratie bourgeoise, les flics tuent.
La réaction ne s’est pas faite attendre et c’est par milliers que les jeunes Grecs manifestent leur indignation et leur colère dans toute la Grèce.
La KNE, la Jeunesse Communiste de Grèce, sera au premier rang de la protestation pour exprimer l’horreur du crime mais aussi pour dénoncer les actes des éléments provocateurs qui servent objectivement les dessins de la réaction.
Que nos camarades Grecs reçoivent l’expression de notre fraternelle solidarité et qu’ils transmettent à la famille du jeune Andréas notre profonde émotion pour cet acte odieux qui mérite une punition exemplaire. Au-delà du policier meurtrier c’est le pouvoir réactionnaire de Caramanlis qui est responsable de ce climat de violence policière par sa politique antisociale dictée par l’UE et le capital grec.
Tout cela est lié au climat de fascisation de l’UE. Et nous connaissons cela ici, où la Sarkozie accompagne la crise du capitalisme et criminalise la montée des luttes contre le néo-libéralisme.
Mais le peuple Grec et à sa tête le grand KKE (Parti Communiste de Grèce) et un mouvement syndical de classe et de masse avec le PAME, lutte avec force et détermination contre le pouvoir. La dernière grève générale a été massivement suivie et le pouvoir est tenté de passer en force, ce qui crée des tensions dangereuses dans le pays.
C’est bien ces agressions contre la vie des travailleurs et du peuple qui provoquent ces exaspérations qui ont abouti au drame, à la mort d’Andréas.
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