« Ils » ont osé.
Mettre l’histoire à mort au lycée en s’attaquant à elle en Terminale S. La réduisant à une matière à option et cela au sein de la filière « d’excellence » du lycée.
Ils : Sarkozy et sarkoziens. Et leurs patrons, le grand capital, le MEDEF et l’UE (voyez comme l’Euro est a-historique contrairement au Franc avec ses Hugo, Pasteur, Richelieu…).
Pourquoi ? Parce que l’histoire gène ces messieurs.
Malgré une mise « sous influence » de l’histoire (lire le livre d’Annie Lacroix-Riz), un négationnisme historique militant dans les manuels scolaires d’histoire, un anticommunisme violent et grossier symbolisé par l’amalgame communisme = fascisme, l’utilisation terroriste de « concepts » tels que « totalitarisme » qui n’est, comme l’a justement dit S.Zizek, destiné qu’à « dispenser de penser », malgré ces dispositifs idéologiques donc, l’histoire conservait sa dimension critique insupportable aux « fondés de pouvoir » du grand capital.
Acheter des pseudo-historiens et en faire la promotion médiatique ne suffisaient plus, il fallait en finir avec cette discipline toujours capable de porter et développer dans la jeunesse le virus de la pensée critique.
Parce que l’histoire rend intelligible les événements de la vie des humains, elle est insupportable au tenants du désordre établi : le capitalisme.
Parce que l’histoire montre que « les hommes font leur propre histoire », son étude scientifique porte en elle les éléments de l’émancipation humaine et du caractère historique et donc mortel du système à un moment dominant, tel l’esclavagisme ou le féodalisme hier et le capitalisme aujourd’hui.
Parce que l’histoire, la connaissance des événements et de ce qui en est la cause, du moteur du mouvement historique, montre aussi le chemin de la lutte pour la libération de l’humanité.
Bref cette discipline est insupportable à la tyrannie capitaliste. Même contournée, subvertie, corrompue, sa pointe de diamant découpe la vitre opaque qui tente de faire croire que l’histoire « est un récit conté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien » pour laisser entre la lumière, c’est-à-dire la possibilité pour les hommes d’acquérir leur liberté.
D’où cette nouvelle tentative de détruire l’histoire à l’école.
C’est à un véritable sursaut civique qu’il faut convier tous nos concitoyens…. lycéens, parents, enseignants, bien sûr mais aussi tous les autres aussi car tous les citoyens sont concernés par ce crime contre l’esprit qu’est ce meurtre programmé de l’histoire au lycée.
Ne croyons pas qu’il leur soit indifférent d’avoir à faire à un peuple sans mémoire, sans histoire. Sarkozy disait il y a peu à un groupe de journalistes « il ne faut pas oublier que ce peuple a coupé la tête de son roi » ; il voudrait bien, lui et ses maîtres, que le peuple l’oublie…
Parions qu’il n’oubliera pas.
PRCF / JRCF
7/12/2009
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