Très chers Camarades,
Tout d’abord je souhaite vous remercier vivement de votre invitation et de votre accueil.
Les liens fraternels entre les peuples et les communistes de nos deux pays sont des liens anciens et forts qui remontent pour le moins à Giuseppe Buonarotti, compagnon de Gracchus Babeuf – que Marx considérait comme le premier communiste de l’époque moderne, et à Garibaldi, qui fut même élu député français au moment de la Commune de Paris.
Des Garibaldiens présents aux côtés de la Commune de Paris aux Brigades Internationales en Espagne, de la lutte antifasciste avant-guerre à la Résistance pendant le conflit mondial, nous avons été souvent réunis dans un même combat. Avec les deux T, Togliatti et Thorez, nos Partis Communistes connurent de grandes heures.
Permettez-moi de vous signaler que le Président du PRCF s’appelle Léon Landini, que son père fut un militant communiste italien qui avait fui le fascisme mussolinien et trouvé refuge en France, qu’il entra avec ses frères et sœurs dans la Résistance, qu’ils se couvrirent de gloire au sein des FTP-MOI, que notre président est Médaillé de la Résistance, Officier de la Légion d’honneur, Grand mutilé de guerre et que tout cela n’empêche pas Leo Landini, un nom qui parle aussi je crois aux ouvriers de la FIAT, d’être un défenseur de l’indépendance de la France, et plus encore, un patriote de l’internationalisme prolétarien combattant toute forme d’impérialisme, y compris l’impérialisme français.
Nos histoires nous rapprochent dans les grands moments mais aussi dans les temps difficiles de la contre révolution : nos deux PC ont connu des destins semblables sans être totalement identiques. Ils ont muté en partis opportunistes, réformistes, ils ont renié les principes du marxisme et du léninisme. Achevant cette trahison le PD est désormais ouvertement un parti de la bourgeoisie et le PCF en assurant la présidence du PGE n’est plus qu’un satellite du PS français, combattant les communistes, semant des illusions sur la possibilité de faire une « Europe sociale », ayant abandonné la perspective du socialisme, participant aux premières loges au dénigrement et à la criminalisation de l’expérience historique issue d’Octobre 17 et de Stalingrad.
Mais dans nos deux pays des communistes authentiques s’organisent pour faire renaître un vrai Parti Communiste. Vous et nous, et nous ne sommes pas seuls, tentons de faire vivre d’authentiques organisations communistes, de porter des lignes et des perspectives communistes, de reconstruire le Mouvement communiste international. Des PC n’ont pas déserté le combat de classe, comme le KKE ou le PCP. Et cela est pour nous un encouragement dans notre combat pour la renaissance communiste, pour la mise en place autour de la classe ouvrière de larges front antimonopolistes visant à isoler le grand capital dans la perspective de la reconquête de l’indépendance nationale, de la coopération entre les peuples et de la révolution socialiste.
Le succès véritablement historique de notre célébration du 70e anniversaire de la victoire de Stalingrad à Paris prouve que nous sommes sur le bon chemin même si celui est rude, escarpé et difficile. Mais c’est à cela qu’on reconnait les Bolcheviks, ils font ce qui doit être fait sans s’occuper des criailleries des opportunistes de droite et des sectaires de tout poil.
Nous les JRCF, aux côté de nos aînés du PRCF, tentons d’unir. Unir les communistes, unir les syndicalistes de classe, unir les patriotes républicains et antifascistes, pour sortir la France de l’euro, de l’UE et de l’OTAN, pour mettre en place une politique progressiste et d’indépendance nationale, ouvrant la voie au socialisme car seul le socialisme peut résoudre les contradictions dont le capitalisme est porteur.
Si, compagni, il comunismo era, é e sara la gioventu del mondo !
Viva il Fronte della gioventu comunista ! Viva la Rinascista comunista ! Viva il internazionalismo !
L’Internationale chantée par les délégués
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