Pour la première fois depuis 1986 et la mort de Malik Oussekine, un jeune homme est tué lors d’une manifestation.
Rémi Fraisse, 21 ans, est décédé dimanche 27 octobre, alors qu’il s’opposait avec ses camarades à la construction d’un barrage. Tout porte à croire que l’explosion d’une grenade l’a tué.
Si la présence de provocateurs (au service de qui ?) ne peut bien entendu pas être exclue, la responsabilité du drame est à mettre au compte de la brutalité des forces de police, et des consignes qu’elles reçurent.
Ce n’est pas la première fois, hélas, que notre organisation dénonce le comportement digne de voyous des CRS, de la BAC ou de la gendarmerie mobile. La police se comportant comme une milice au service des puissants, ce n’est pas pour surprendre les militants révolutionnaires. Il n’empêche que nous ne cesserons de dénoncer ces agissements, tout comme nous ne cessons de dénoncer depuis des années la fascisation des sociétés européennes.
Honte à ceux qui inclinèrent notre drapeau devant monsieur Christophe de Margerie, feu PDG de Total, exemple parmi tant d’autres d’un capital insatiable, méprisant et pollueur, et qui voudraient nous faire taire lorsque nous exprimons notre indignation devant la mort de Rémi.
Honte à monsieur Valls, qui renvoie la violence dans le camps des manifestants, en déclarant que rien ne s’opposera à l’action de son gouvernement. Et ces gens ose parler de « respect » et de « dignité » !
Le respect va à ceux qui luttent, jour après jour, sur tous les fronts de la lutte contre le capital et ses larbins. La dignité est dans le camp des exploités qui résistent, des femmes et des hommes de conscience qui ne baissent et ne baisseront jamais les bras.
Commission jeunes du PRCF 28 octobre 2014
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