Cigarettes « Puffs » : c’est l’Union européenne qui décide

par | Oct 13, 2024 | Luttes | 0 commentaires

 

L’Union européenne interdit les « Puffs » comme elle interdit la démocratie

Ces cigarettes électroniques très peu chères, jetables et extrêmement sucrées et addictives, avaient jusqu’à il y a peu leurs places dans les bureaux de tabac et autres magasins de vapoteuses.

Forcément prisés en conséquence par toute une partie de la jeunesse française, dont les mineurs en étaient théoriquement écartés par une interdiction de vente, il est peu dire que ces produits réussissaient à combiner tout ce qu’il faut pour se faire interdire dans notre pays. 

Qui se plaindrait de cette interdiction ? 

Notre jeunesse ne cesse d’être prise d’assaut par des marchands d’addictions qui la prennent pour un simple marché très fructueux. Au diable la santé des jeunes qui, par la consommation de ces « Puffs », renforcent leur addiction au sucre et amorcent malgré eux très tôt un véritable processus d’addiction, en général à la cigarette, qu’il sera d’autant plus difficile de se débarrasser quand il en sera encore temps. Sans compter, quoi qu’on en pense, l’ensemble des possibles répercussions en terme respiratoire ou en terme de cancer que pourraient spécifiquement provoquer ces produits, peut-être plus fortement que d’autres.

Il n’y a donc vraisemblablement pas lieu de se plaindre de la disparition de ces produits des étals de notre pays.

Cela étant, c’est peut-être plus le processus de décision d’interdiction de ces « Puffs » qui est controversé.

En effet, l’Assemblée nationale, sensément souveraine dans le cadre NATIONAL, a voté à l’unanimité leur interdiction en décembre 2023 et en février 2024. Fort bien. 

Mais pourquoi dans ce cas avoir autant attendu pour appliquer une loi qui venait d’être votée, d’autant plus quand elle l’est à l’unanimité et que, vraisemblablement, aucun obstacle politique n’y sera fait ? Car ce n’est qu’à partir de septembre 2024 que l’affaire a été validée et pourra enfin s’appliquer.

La réponse ? Comme toujours, notre Parlement national, autorité encore une fois sensément souveraine en France, a dû attendre le « feu vert » de la Commission européenne — institution non-élue et corrompue par les intérêts capitalistes et supra-nationaux des grandes multinationales — pour valider sa loi.

Souveraine en parole donc, mais totalement vassalisée en réalité, la France n’a donc plus la main en pratique sur sa politique ni sur ses choix. S’il fallait encore une explication, imaginons à l’inverse que la Commission européenne ait mis un « stop » à la loi votée par NOS élus. Celle-ci n’aurait pas été appliquée alors qu’elle fût votée à l’unanimité des députés et sénateurs.

En somme, c’est désormais l’Union européenne technocratique, antidémocratique, capitaliste et supranationale qui fait la loi et s’assoit sur la France.

Si en l’occurrence, la fin est heureuse, tant l’interdiction des « Puffs » est bienvenue, elle l’est beaucoup moins quand la Commission européenne, appuyée par la Banque centrale européenne (BCE) et par le Fond monétaire international (FMI), met sous tutelle notre pays comme elle s’apprête à le faire pour exiger qu’il « redresse son déficit public excessif » et qu’il fasse les coupes budgétaires nécessaires. Et le nouveau gouvernement Barnier, nommé uniquement pour cela, de se prosterner lâchement et d’obéir aux ordres de l’UE en concoctant une politique euro-austéritaire d’ampleur qui écrasera les services publics, l’éducation nationale, nos hôpitaux, etc, mais aussi les salaires des travailleurs, jeunes comme moins jeunes.

Des politiques sociales, démocratiques, écologiques et de justice s’imposent pour faire face aux enjeux de notre temps. Mais comment les mettre en place dans notre propre pays si l’Union européenne décide de tout, s’y oppose en toute circonstance et dispose en France même d’un Parlement composé de députés et de sénateurs à sa botte ?

Pour les jeunes militants de la JRCF, il n’y a pas d’autres alternatives que de résister à cette Union européenne de malheur, qui fait la pluie et le beau temps, et que d’en sortir dès que possible pour reconstruire une véritable démocratie en France ainsi qu’une coopération plus juste et équitable à l’échelle européenne et internationale.

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