Selon l’IGPN : 14 personnes tombent dans la Loire PAR HASARD.

par | Août 1, 2019 | Théorie, histoire et débats | 0 commentaires

Petite étude de CAUSALITÉ. D’après le principe de raison suffisante (ainsi formulé par Leibniz) « jamais rien n’arrive sans qu’il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c’est-à-dire qui puisse servir à rendre raison a priori pourquoi cela est existant plutôt que non existant et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon » (Théodicée, I, 44)

Ceci étant établi, il faut se demander si la disposition des lieux (pas de barrières sur le quai) est une cause qui, à ELLE SEULE, explique la chute de 14 personnes ? À priori pas car il faut encore, pour passer du quai à la Loire, y être tombé. Il faut donc une cause supplémentaire, bien plus déterminante, pour passer du quai à la Loire.

Certains réactionnaires suggèrent que la cause déterminante serait l’alcoolémie et la drogue : or la majorité des personnes sont tombées dans les 20 à 30 minutes durant lesquelles une charge policière et des jets de gaz ont été effectués. Si la cause déterminante était l’alcool et la drogue : les personnes présentes y seraient tombées majoritairement tout le long de la soirée et non sur un laps de temps si court ! Deuxièmement, tous les témoignages concordent pour dire que Steve ne se droguait pas et ne buvait pas ou très peu (cf. le témoignage vidéo de son employeur, par exemple).

À supposer même que les personnes tombées étaient alcoolisées, ce n’est toujours pas la cause déterminante au vu de la chronologie, comme l’absence de barrières sur les quais n’est pas la cause déterminante (bien qu’étant une circonstance nécessaire ET secondaire pour tomber dans la Loire).

Le passage du quai à la Loire n’est donc pas déterminé par l’absence de barrières ou l’état d’alcoolémie supposé des personnes présentes, mais par l’intervention des forces de l’ordre, SANS LAQUELLE ces personnes ne seraient pas tombées, et sans laquelle Steve ne serait pas mort par noyade.

L’IGPN ne semble donc pas maîtriser des principes élémentaires de causalité, pourtant instinctifs dans tout le reste de la population française. Si je pousse quelqu’un et qu’il tombe sur la tête : la plaie consécutive n’est pas la faute du bitume ou de l’absence de casques sur la tête de l’agressé ; si je fais un tir tendu (tir droit et non en cloche, interdit et contraire à la doctrine) dans la tête d’une vieille dame à sa fenêtre, comme cela fut le cas à Marseille pour Zineb Redouane, la mort n’est pas due à la vieillesse de la personne mais bien, de manière déterminante, au tir ! Si je pousse une vieille dame, comme ce fut le cas pour Geneviève Legay, l’hospitalisation n’est pas due à son « état de santé », qui est seulement une cause secondaire, mais bien de manière déterminante au geste de la pousser.

Sans quoi nous pourrions pousser n’importe quel vieillard dans la rue en s’arguant, après sa mort, qu’il était vieux ! Ou n’importe quelle personne à l’eau en arguant que malheureusement le quai était mal protégé !

Faire fi de principes aussi évidents de la raison, cela s’appelle MAQUILLER UN MEURTRE !

D’autant que l’absence de barrières comme l’état d’alcoolémie possible des personnes présentes étaient des DONNÉES CONNUES des forces de l’ordre et de leurs supérieurs. D’autant que dès le début de la charge, on entend à plusieurs reprises, sur les vidéos, les gens prévenir les forces de l’ordre de la présence très proche de la Loire, avant de leur indiquer que des personnes sont tombées à l’eau (cela même dans le rapport conclusif de l’IGPN !) : ce qui n’arrête pourtant pas la charge, les tirs et les lancements de grenades.

Thibaut L., militant JRCF.

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