La vie étudiante sera encore plus chère en 2019

par | Août 25, 2019 | Luttes | 0 commentaires

On le sait, le capital amoindrit de plus en plus la capacité de subsistance des étudiants, mais il se pourrait que la tendance prenne une allure exponentielle sous le régime Macron-UE-MEDEF.

Récemment, l’UNEF (l’Union nationale des étudiants en France) a alerté d’une hausse de 2,83% du coût de la vie étudiante pour l’année scolaire qui vient, en plus de l’inflation, puisque rappelons-le, l’indexation des contrats sur l’indice des prix n’est plus effective depuis la casse antisociale des sociaux-démocrates du PS-Libéral (1). Le pic est atteint dans les métropoles : 11% pour la ville de Bordeaux et 5% dans la capitale. La Fédération des associations générales étudiantes planche elle sur une augmentation de 1,97 % par rapport à 2018.

Les tarifs transports stagnent à un niveau élevé : 258 pour les boursiers contre 270 euros pour les non-boursiers, sauf dans neuf villes étudiantes dans lesquelles sont constatées « des augmentations de tarifs [annuels] au-dessus de la moyenne nationale ». Le loyer (représentant 69% du budget) moyen passe de 458 à 471 euros par mois. Mulhouse, Reims, Bordeaux, Lille, Rennes, Besançon, Nantes, Saint-Étienne, Nancy, Nantes et Lyon cumulent à la fois une hausse importante des loyers et des transports. La hausse des frais d’inscription (et encore plus pour les étudiants étrangers non-européens) vient s’ajouter à cela.

En effet, le précariat estudiantin se généralise : « près d’un étudiant sur deux est salarié en parallèle de ses études pour pouvoir subvenir à ses besoins » rappelle l’UNEF. Face à ce constat édifiant, le syndicat étudiant réclame « un plan d’urgence de refonte des aides sociales » et notamment « une revalorisation de 20 % des bourses », « l’ouverture du système de bourses à 100 000 étudiants supplémentaires », la mise en place « d’un complément de bourse de 100€ par échelon de bourse pour les étudiants des DROM où le coût de la vie est plus élevé alors que les aides sociales sont identiques à celles de la métropole » et enfin une « augmentation du budget des aides d’urgence afin d’aider les étudiants les plus précaires ». Le constat du rapport 2019 de l’UNEF et les préconisations qui en découlent sont satisfaisantes, mais perfectibles. D’abord, dans le pointage des causes, l’anglo-americanisation (donc la généralisation du recours à l’emprunt bancaire comme les États-Unis le connaissent) forcée de notre système social post-CNR par l’Union européenne des multinationales et des banques n’est en effet pas mise en lumière dans ce rapport. Quant à la préconisation, on peut penser que dans un pays qui détient le record européen du versement de dividendes aux parasites du système financier, le montant de la revalorisation pourrait légitimement être plus élevé et le complément de bourse doublé à 200 euros.

Face à cette tendance antisociale de destruction progressive du système social français, le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) réaffirme sa position offensive et conquérante : Sortie de l’UE, l’Euro, sortie de l’OTAN, et sortie du capitalisme.

Damien, militant JRCF. 

(1). https://www.humanite.fr/node/4766

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