Interview de Sissokho, délégué syndical des Chronopost d’Alfortville, au rassemblement devant la DIRECCTE 94 (Créteil).

par | Juil 24, 2019 | Luttes | 0 commentaires

Quelles sont vos revendications principales et les motifs de votre grève ?

Sissokho : Nous désirons obtenir une régularisation de nos titres de séjour ainsi qu’une amélioration de nos conditions de travail, notamment par la stricte application du code du travail, ainsi que le payement de nos heures supplémentaires non-payées. Nous demandons également tous un CDI et une embauche stable et définitive.

Depuis combien de temps etes-vous en grève ?

Sissokho : Nous sommes en grève depuis un mois, plus précisément le 11 juin, et il n’y aura pas d’arrêt de grève sans satisfaction de nos revendications. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de notre combat. Il est scandaleux que Chronopost, qui est une filiale de la Poste, et qui à ce titre est toujours une entreprise publique (malgré son démantèlement partiel par les gouvernements successifs), nous emploie dans une telle illégalité et dans des conditions aussi indignes.

Pourquoi avoir choisi de vous rassembler ici, devant la DIRECCTE 94, aujourd’hui ?

Sissokho : Nous avons choisi ce lieu, car nous voulons faire pression sur le ministère du Travail afin de le faire intervenir dans cette affaire. La direction de Chronopost reste sourde, et puisque La Poste  appartient toujours à l’État, il vaut mieux s’adresser au Bon Dieu qu’à ses saints…

Vous avez aussi contacté la Préfecture du 94 ?

Sissokho :  Oui, nous les avons rencontrés à la mairie d’Alfortville le 2 juillet, mais elle n’a pas donné de nouvelles depuis.

Avez-vous eu des problèmes avec la Police ou des pressions de la part de la direction ?

Sissokho :  Oui, la direction essaye de nous faire plier avec un chantage au travail, mais nous restons soudés. Elle nous envoie aussi souvent des vigiles. Tout comme avec la Police, il y a souvent des disputes et des échanges tendus, mais nous n’avons pas constaté de violences.

Avez-vous reçu des soutiens, notamment syndicaux ?

Sissokho :  Oui, la CTSPV bien entendu, ainsi que la CGT et sa section du 94, de la FSU, de SUD et de la CNT. Il y a aussi beaucoup d’associations locales qui nous soutiennent.

Où pourra-on vous trouver jusqu’à la fin de la grève pour venir vous soutenir ?

Sissokho : Nous serrons tous les jours à partir de 11h, et pour toute la journée devant l’agence Chronopost d’Alfortville. Vous etes bien entendu les bienvenus. Mais n’oubliez pas la caisse de grève, qui est et reste indispensable pour mener à bien la lutte jusqu’au bout. 

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