Aujourd’hui en France, dans leur vie politique et sur leurs lieux de travail, la classe ouvrière, la jeunesse prolétarienne et l’ensemble des masses populaires manquent de deux atouts cruciaux : un parti véritablement communiste (c’est-à-dire révolutionnaire, internationaliste et marxiste-léniniste, et non pas social-chauvin, opportuniste et pro-UE-OTAN) et son organisation de jeunesse. En effet, avec la déliquescence du PCF, le peuple de France se retrouve désarmé face à la bourgeoisie et à ses institutions, dont le MEDEF et l’Union européenne. Abandon de la lutte des classes pour le réformisme, l’arrivisme et plus généralement la collaboration de classe, notamment en entrant au gouvernement libéral de Jospin et en soutenant les bombardements sur Belgrade, voilà le résultat de la mutation du PCF. Il est devenu nécessaire, et vital, pour les marxistes-léninistes de France de s’organiser pour créer une organisation de reconstruction d’un véritable parti communiste, attaché à ses devoirs révolutionnaires, internationalistes, patriotiques, antifascistes, et marxistes-léninistes. C’est pour cela que les marxistes-léninistes qui étaient restés au PCF jusqu’au début des années 2000 ont fondé le PRCF en 2004, puis la JRCF.
De la nécessité d’avoir un PRCF et une organisation de jeunesse pour ce dernier
Le mouvement ouvrier de France a connu au cours de son histoire des turbulences de plus en plus graves, et le parti qui a massivement incarné ce mouvement, le PC de France, a été le terrain de jeu de ces problèmes. En effet, il connut plusieurs vagues d’attaques de ses ennemis de l’intérieur (les révisionnistes), que ça soit par exemple Ludovic-Oscar Frossard ou Boris Souvarine au début, le clown de plateau télé Georges Marchais à partir de 1972 et de son ouvrage réformiste “Le Défi Démocratique”, et enfin et surtout Robert Hue et tous ses successeurs jusqu’au fascisant Fabien Roussel qui, eux, ont fait de cette dérive révisionniste droitière un état des choses définitif, malheureusement impossible à inverser. La Jeunesse communiste, regroupée en MJCF, a connu un sort similaire, mais son rôle actuel a déjà été détaillé dans un article récent que nous vous invitons à lire (1).
Le PRCF est né dans les années 1990, tout d’abord sous le nom de Comité Internationaliste Erich Honecker pour la Solidarité de Classe, puis ensuite de de Coordination Communiste pour la Renaissance Léniniste du PCF, puis enfin, en 2002, de FNARC (devenue PRCF le 18 janvier 2004) après que ses membres furent exclus du PCF. Le but du Pôle est de faire renaître un parti réellement communiste, marxiste-léniniste, capable de devenir l’avant-garde du futur mouvement populaire en France, et d’être le dirigeant de la future révolution prolétarienne en France puis du nouveau régime qui en résultera, capable de porter la lutte contre la plus grande menace pour l’humanité aujourd’hui, l’impérialisme hégémoniste américain et ses valets, et donc l’UE-OTAN qui est le double bras armé politique et économique de la domination américaine, et qui nous conduit vers le fascisme et la 3e Guerre Mondiale. La JRCF existe donc dans la même optique que le pôle, mais vis-à-vis de la JC (reconstruire un MJCF marxiste-léniniste).
La JRCF est par conséquent là pour porter au sein de la jeunesse la ligne du PRCF, tournée vers les jeunes travailleurs, qu’ils soient salariés, au chômage, apprentis ou étudiants, et plus particulièrement vers les jeunes ouvriers de tous secteurs professionnels, elle est là pour que les jeunes communistes de France disposent d’une organisation, d’un mouvement auquel se raccrocher, animé par des jeunes travailleurs sachant porter et adapter les analyses, les décisions et les combats du PRCF auprès d’eux.
Pourquoi un parti communiste doit disposer d’une organisation de jeunesse ?
Dans son discours “Les tâches des unions de la jeunesse”, prononcé au 3e Congrès de l’Union de la jeunesse communiste de Russie en octobre 1920, Lénine nous a dit ceci : “Il importe d’autant plus de s’arrêter sur cette question que l’on peut dire, en un sens, que c’est précisément à la jeunesse qu’incombera la tâche véritable de l’édification de la société communiste. Car il est clair que la génération des travailleurs formée dans la société capitaliste ne saura résoudre, tout au plus, que le problème de la destruction des assises de l’ancien régime capitaliste basé sur l’exploitation. Elle ne saura résoudre, tout au plus, que les problèmes posés par la création d’un ordre social susceptible d’aider le prolétariat et les classes travailleuses à conserver le pouvoir entre leurs mains et à poser des assises solides sur lesquelles seule la jeune génération saura vraiment bâtir la nouvelle société, dans les conditions nouvelles de la disparition des rapports d’exploitation entre les hommes.” Ces mots sont toujours d’actualité, en effet les jeunes sont ceux qui ont leur avenir devant eux, plusieurs dizaines d’années à vivre encore, donc leurs actions, notamment au sein des rangs communistes, influent sur l’avenir de l’humanité.
Les jeunes communistes doivent implanter les idées révolutionnaires au sein de la jeunesse, notamment d’origine ouvrière et paysanne, et connaissant mieux la jeunesse, car en faisant partie, ils ont de meilleures façons de s’adresser à des jeunes non-politisés ou en phase de politisation. Sans oublier le partage des mêmes pratiques culturelles ou technologiques.
Lénine a aussi dit que “la jeunesse communiste doit être le mouvement de jeunesse du parti communiste, et non le parti communiste de la jeunesse”, cela veut dire que la lutte de la jeunesse prolétarienne est indissociable de la lutte de tout le prolétariat pour le renversement révolutionnaire de la barbarie capitaliste et de ses résultats sordides (l’impérialisme, le colonialisme, le racisme et le fascisme), car les jeunes prolétaires sont des prolétaires, la classe opprimée et exploitée dans le monde entier (excepté dans les cinq Etats socialistes actuels), et dont l’intérêt est, nous l’avons dit, le renversement du capitalisme partout sur le globe (progressivement évidemment et tenant compte à chaque fois de chaque situation concrète, l’embrasement généralisé rêvé des trotskystes et de ladite “gauche communiste” débouchant directement partout sur le socialisme prêt à passer au communisme intégral ne pouvant pas avoir lieu scientifiquement, bien qu’un tel moment historique serait souhaitable) et l’instauration de la société socialiste, phase inférieure de la société communiste proprement dite qui en résultera au terme du long processus historique de l’émancipation de toute l’humanité. Les jeunes communistes ont donc comme principale mission, et ce, armés de leurs connaissances et de leur dynamisme, d’éduquer le reste de la jeunesse prolétarienne au marxisme-léninisme.
Raphaël
(1) https://jrcf.fr/2024/10/05/que-faire-du-mjcf/
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