Menacé dans sa domination du monde, l’hégémonisme américain tente par tous les moyens qu’il a à sa disposition de soumettre ses principaux concurrents. Avec l’épisode de la mise en place des droits de douane par Trump, nous assistons à la dernière tentative par cet impérialisme hégémonique en putréfaction, de conquérir de nouvelles positions en tordant le bras à ses vassaux ainsi qu’en entamant une guerre économique de laquelle il ne sera plus jamais possible de faire machine arrière. Comme on le dit vulgairement, le dentifrice est sorti du tube et il n’est plus possible de l’y rentrer…

Même les plus âgés d’entre nous, nés au début des années 1990, n’auront connu que l’hégémonie américaine, le capitalisme triomphant, l’avènement de l’UE et de l’euro. Nous sommes nés dans cette période de défaite – qu’il est crucial de caractériser comme temporaire – du camp progressiste et anti-impérialiste mondial.

Mais cette époque touche à sa fin. La mondialisation capitaliste entre en crise et tous les antagonismes mondiaux s’aggravent : entre montée des rivalités inter-impérialistes et l’augmentation de la contradiction entre Capital et Travail partout dans le monde. Le retour de Trump, tout comme la fuite en avant fascisante de la Macronie, ne sont pas des accidents, mais des produits de cette phase de décomposition.

Le prétendu « protectionnisme » trumpiste et le « libre-échange » euro-mondialiste ne s’opposent que dans les discours. En réalité, ces deux projets visent à renforcer la domination de leur bloc impérialiste sur les peuples. Les États-Unis tentent de réindustrialiser de manière coercitive et de renationaliser leur chaîne de valeur dans un cadre impérial global ; l’Union européenne, quant à elle, tente de s’adapter par en haut, en renforçant son propre appareil militaro-industriel au détriment des peuples.

Leur point commun ? Faire payer aux travailleurs et à la jeunesse l’addition de la crise. C’est l’austérité pour tous, la guerre pour demain, la précarité pour toujours.

En France, le pouvoir macroniste applique avec zèle cette feuille de route. La Loi de Programmation Militaire explose les budgets pour les marchands de canons, tandis que les hôpitaux s’effondrent. Le Service National Universel devient un outil de propagande militariste. Nos conquêtes sociales et nos salaires, nos conditions d’études et de travail sont laminés dans le silence complice des euro-gauches, plus attachés au drapeau bleu étoilé qu’à la souveraineté nationale et populaire. En Europe, la marche à la guerre se traduit par de plus en plus d’Europe et de moins en moins de France. Il s’agit tout simplement de la dissolution de notre pays dans le fédéralisme européen, c’est la construction d’une armée européenne prête à mater les peuples d’Europe et à menacer les pays qui contesteraient l’hégémonisme états-unien.

Aujourd’hui, la jeunesse n’a plus le luxe de la neutralité. Soit elle accepte le rôle que veulent lui faire jouer les capitalistes : celui de chair à canon ou de main-d’œuvre précaire et sous-payée dans une économie de guerre, au sein d’une nation sous tutelle. Soit elle choisit le camp des peuples en lutte, le camp de la lutte anti-impérialiste et du socialisme.

Rejoins la JRCF. Ensemble, préparons la rupture pour une France débarrassée de l’OTAN, de l’UE, de l’euro, prenant la voie du socialisme.

Le Bureau National de la JRCF