En censurant le gouvernement Barnier, l’Assemblée nationale a porté un coup inédit au pouvoir exécutif, dans une France rongée par les inégalités et le mécontentement populaire. Ce moment décisif marque la fin d’un gouvernement qui tentait de faire passer de force un budget militariste et anti-social, prévoyant une réduction des droits des Français pour préparer la formation d’une armée européenne taillée sur mesure pour les intérêts impérialistes des grandes puissances atlantistes. Par cette censure, les forces parlementaires ont ouvert une brèche dans le système verrouillé des institutions sous contrôle macroniste. Mais cette brèche ne suffira pas : seule la mobilisation populaire peut transformer ce moment en une rupture avec l’austérité.

Le budget que Barnier cherchait à imposer n’était qu’une déclaration de guerre contre les droits des Français. Avec 413 milliards d’euros promis à une militarisation effrénée, il abandonnait les priorités vitales comme la santé, l’éducation et les retraites. Ce projet visait à renforcer l’appareil militaire européen pour projeter les ambitions impérialistes de l’Union européenne en Afrique, au Moyen-Orient et contre la Fédération de Russie pendant que le peuple français était sommé de faire encore plus de sacrifices.

La dissolution du gouvernement Barnier ouvre une fenêtre d’espoir, mais ne garantit rien. Déjà, le tandem Macron-Le Pen se révèle, prêt à capter les frustrations populaires au profit de leurs projets mortifères : l’un au service d’une élite anti-nationale, l’autre masquant son mépris des travailleurs sous une rhétorique pseudo-patriotique. Si nous ne réagissons pas, cet événement ne sera qu’un répit avant la mise en place d’un système encore plus oppressif voire fasciste. Il appartient aux forces progressistes de ne pas laisser ce moment s’échapper.

Face à l’extrême droite qui détourne le drapeau tricolore au profit de ses propositions haineuses et anti-populaires, nous devons reconquérir cet emblème et l’articuler avec le drapeau rouge des luttes sociales et de l’internationalisme prolétarien. Le véritable patriotisme, c’est celui qui défend les intérêts du peuple contre l’exploitation et l’impérialisme, pas celui qui divise les travailleurs pour mieux les soumettre. Aujourd’hui, la France a besoin d’un front unitaire qui lie la souveraineté populaire à la solidarité internationale, dans un même combat pour la paix, la justice et la conquête de nouveaux droits.

Le temps presse. L’effondrement du gouvernement Barnier prouve que le pouvoir vacille, mais il reste à construire l’alternative. Cela passe par l’unité des forces progressistes, patriotes et internationalistes, capables de proposer un projet clair : sortir des logiques néolibérales, rompre avec les aventures impérialistes et reconstruire une République sociale et démocratique. Face à Macron et à Le Pen, travaillons à la construction d’un front antifasciste pacifiste, patriotique et écologistes capables de rassembler les forces syndicales, les agriculteurs, les gilets jaunes et les jeunes pourront unir leurs forces pour bâtir un futur à la hauteur de nos espérances.

Au cœur de ce combat, la paix doit être notre boussole. Refuser les logiques de guerre, c’est refuser l’austérité, la misère et les divisions qu’elles imposent. C’est retrouver les moyens de financer nos hôpitaux, nos écoles, nos services publics. C’est affirmer que la France n’a pas vocation à imposer les intérêts de ses multinationales à l’étranger, mais à défendre un monde de coopération et de respect mutuel. La mobilisation populaire est la seule voie pour transformer la chute de Barnier en un nouvel élan pour la paix et la prospérité populaire. Le moment est venu de faire front, tous ensemble et en même temps.