Le capitalisme est en crise et, comme toujours dans l’histoire, lors de ces moments d’impasse pour ce mode de production basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme, la solution fasciste apparaît comme le meilleur moyen pour la classe capitaliste de se maintenir au pouvoir. C’est dans ce contexte de mise en place de l’économie de guerre, de tentative du bloc hégémonique de se maintenir, de dissolution de la France dans le saut fédéral européen, que nous voyons monter encore d’un cran le climat de terreur envers nos compatriotes musulmans, mais aussi envers les militants des organisations politiques d’opposition.

Ainsi, nous avons eu l’horreur d’apprendre l’assassinat barbare d’Aboubakar Cissé, un jeune, comme nous, assassiné dans une mosquée par un déséquilibré qui qui avait demandé d’apprendre à prier. Même si d’après la défense de l’accusé, il ne s’agirait pas d’un acte ciblé. Il n’en demeure pas moins vrai qu’il intervient après des années de battage médiatique, de stigmatisation systématique et régulière de nos compatriotes musulmans ou supposés l’être, sur fond d’interprétation plus que douteuse de ce que serait la laïcité. L’exemple le plus récent étant le rassemblement de mars 2025 « Pour une République en France contre l’islamisme », où le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a déclaré « À bas le voile ».

Dans un contexte marqué par des tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, exacerbées par des discours politiques et des stigmatisations, la situation des binationaux franco-algériens est particulièrement délicate. Pour beaucoup d’entre eux, cette relation tumultueuse ravive des blessures historiques et soulève des questions d’identité et de sécurité dans un climat déjà hostile.

Aboubakar Cissé est devenu la victime d’un contexte où la barbarie progresse. La surenchère de stigmatisation envers nos compatriotes de confession musulmane doit cesser. Nous exprimons tout notre soutien aux proches d’Aboubakar Cissé, ainsi qu’à nos concitoyens musulmans qui ne se sentent plus en sécurité dans leur pays.

Toutes ces dérives fascisantes ne sont là que pour tenter de légitimer par tous les moyens le bien-fondé de ce mode de production basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme, qui ne produit que misère et isolement, et qui devient de plus en plus violent au fur et à mesure qu’il s’enfonce dans la crise. Dans cette logique, nous avons appris que ce même Retailleau entreprenait de dissoudre la Jeune Garde et Urgence Palestine. Il s’agit d’une avancée de plus vers la criminalisation des oppositions.

Nous assistons à l’instauration du pré-fascisme dans notre pays. Nous alertons sur le fait que tout ceci fait système avec la marche à la guerre, la mise sous tutelle de notre pays, voire sa dissolution dans un grand empire euro-atlantique.

NOUS DEVONS NOUS LEVER ET DIRE NON TANT QUE CELA EST ENCORE POSSIBLE DANS LES RÈGLES, SI IMPARFAITES, DE LA DÉMOCRATIE BOURGEOISE.