2 mai 2019, hommage aux victimes d’Odessa

par | Mai 2, 2019 | International | 0 commentaires

Nous sommes réunis aujourd’hui pour les 5 ans de l’incendie criminel de la maison des syndicats d’Odessa, coûtant la vie selon les chiffres officiels à 48 personnes.

C’était il y a 5 ans déjà, après le coup d’Etat de Maidan. Des manifestants antifascistes, communistes pour certains, très souvent âgés, avaient voulu montrer pacifiquement leur désaccord avec la voie que prenait le pays.

Puis les militants d’une milice d’extrême-droite, Pravy Sektor, l’un des fers de lance du coup d’Etat de Maidan, arrivèrent en masse ce 2 mai 2014 avec l’intention, encouragée par le nouveau gouvernement, de faire une expédition punitive.

Devant l’assaut, les partisans Anti-maidan se réfugièrent dans la maison des syndicats, qui se trouvait juste à côté de leurs campements. Les fascistes commencèrent à faire brûler la maison et ce fut le début du carnage.  Il y a ceux qui sont morts asphyxiés ou brûlés, ceux qui ont été battus à mort après avoir sauté des fenêtres de la maison des syndicats, puis il y a ceux dont on a retrouvé les corps à l’intérieur couvert d’ecchymoses, voire avec une balle dans le crâne. Tout cela est largement vérifiable, car comme l’a dit un journaliste français, Paul Moreira, il s’agit du premier « Pogrom filmé », à la fois par les assaillants et par les victimes. De même nous avons énormément de photos des victimes et des dégâts, mais tout cela n’intéresse visiblement pas les journalistes français. Les mêmes qui font la sourde oreille devant les violences policières en France.

Est-ce qu’il y a une enquête ? On peut penser que non, aucun coupable n’a été condamné. On a même plutôt envoyé en prison certaines des victimes survivantes.

Les interrogations des mères des victimes restent sans réponse.

 Pendant ce temps-là le gouvernement ukrainien continue à bombarder l’est de l’Ukraine, où ses milices, certaines ouvertement fascistes comme Azov, continuent à commettre des exactions.

N’oublions pas que depuis Maidan les idées nazies se sont pleinement répandues en Ukraine, qu’elle passe par une réécriture de l’histoire pronazie, faisant la part belle à des personnages comme Stepan Bandera, criminel responsable de massacre de juifs, ou encore de symbole comme cette croix-gammée dans un centre commercial ukrainien.

La naïveté serait de croire que ce genre de choses est impossible en France. Nous ne rappellerons pas les nombreuses blessures subies par les gilets jaunes au cours des manifestations, ainsi que de la répression judiciaire qui bat son plein. Nous ne parlerons pas de la fascisation évidente du pouvoir et de ses lois liberticides dans une Union européenne où la criminalisation des partis communistes va de pair avec le pullulement de gouvernements d’extrême-droite. N’oublions pas par ailleurs, que le président français actuel, que l’on présentait comme un rempart antifasciste, a tout fait pour honorer la mémoire de Pétain lors des cérémonies du centième anniversaire de l’armistice.

Parlons plutôt des groupes qui pourraient accélérer l’avènement du fascisme en France. Il y a seulement quelques mois, Marine Le Pen a tourné le dos à toute idée de sortir de l’Union européenne, ce qui était la condition principale pour s’attirer le soutien de la grande bourgeoisie, celle qui a soutenu et financé Macron, mais qui est déçu de sa façon de régler la crise des gilets jaunes.

Pire encore, dans un documentaire produit par Al Jazeera sur le groupuscule Génération identitaire, l’existence de milice du RN a été révélé, de même que d’apologie du nazisme toujours présente. Plus inquiétant encore, on voit des membres du parti de Le Pen prévoir la nécessité de s’armer en cas d’arriver au pouvoir, face à une possible révolte de la population.

Et de manière plus symbolique, la municipalité RN d’Hénin-Beaumont, vient de débaptiser la maison de quartier Maurice Thorez, prouvant une fois de plus qu’anticommunisme et fascisation sont deux faces du même phénomène réactionnaire.

C’est en connaissance de cause que nous, membre du PRCF et des JRCF, disons : rendre hommage aux victimes de l’incendie d’Odessa, c’est à la fois les honorer et nous rappeler la nécessité d’empêcher les mêmes genres de criminels d’arriver au pouvoir chez nous.

Vive le Parti communiste d’Ukraine et le peuple du Donbass en lutte pour ses droits.

Je vous remercie.

2 mai 2019, hommage aux victimes d'Odessa

Ce 2 mai, trois JRCF et deux de nos aînés du PRCF d’Île de France se sont retrouvés devant la bourse du travail de Paris, afin de rendre un petit hommage aux victimes de l’incendie-criminel de la maison des syndicats d’Odessa du 2 mai 2014.
5 ans après les faits, il n’y a pas eu de véritables enquêtes, pas de coupables désignés, pas même une explication sur la lenteur de la police à intervenir ce 2 mai 2014… L’UE n’a jamais eu un mot pour ce drame, préférant assurer la stabilité sur sa frontière avec la Russie, quitte à mettre en place et soutenir des gouvernements ouvertement fascistes.
Les mères des victimes attendent toujours des réponses !
On oublie pas !

2 mai 2019, hommage aux victimes d'Odessa
2 mai 2019, hommage aux victimes d'Odessa

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