« Prolétaires de tous les pays, opprimés du monde entier, unissez-vous ! »
Congrès de Bakou, 1920.
Il y a à peine un siècle, la France et l’Angleterre possédaient la moitié de la planète. L’Afrique et l’Asie étaient quasiment partout conquis par les deux nations européennes avec quelques Etats se partageant les restes, à l’instar de l’Allemagne et du Japon. Ce système qu’on appelait colonisation consistait en un contrôle des territoires par une puissance étrangère dans le but de récolter les nombreuses ressources et d’exploiter une main d’œuvre pas chère. Derrière cet objectif concret de la colonisation, il y avait une autre vocation plus affichée que concrétisée celle d’éduquer les peuples dans un « devoir de civilisation de l’homme blanc » comme le disait Jules Ferry. La colonisation s’est caractérisée par un pillage généralisé de l’Afrique et de l’Asie par les colonisateurs. Cette expérience terrible est faite de nombreux massacres dont l’un des plus ignobles a été commis de la main du roi des Belges, Léopold II, sur sa « propriété personnelle » le Congo !
Bien que les mouvements de libération nationale dans les territoires contrôlés par la France, sous l’égide du Parti communiste français, commencèrent leur expansion avant la seconde guerre mondiale, c’est vraiment après la victoire sur la barbarie nazie que ceux-ci se développèrent. Il faut bien comprendre le choc qu’a été la seconde guerre mondiale : un pays d’Europe, l’Allemagne, appliquait explicitement un processus de colonisation aux autres peuples européens, en s’inspirant directement de l’expérience anglaise et française ! Il n’était plus possible pour les européens ou pour les colonisés de se voiler la face sur le pouvoir colonial. A partir des années 40, les peuples se réveillent : l’Indochine triomphe, l’Algérie finit par vaincre, le Maroc et la Tunisie deviennent indépendants, le Mali aussi, le Cameroun se bat durement contre le pouvoir colonial français, etc.
Cette présentation faite du contexte, venons-en à notre sujet. Le processus de décolonisation s’est réalisé au même moment où le cinéma se développait. Les cinéastes militants étaient nombreux des années 30 jusqu’aux années 80, filmant les grèves, la vie des ouvriers pour dénoncer les conditions de travail, le danger de la guerre, le fascisme, etc. Il a donc été question un moment de filmer la problématique coloniale pour la dénoncer puis, plus tard, pour accompagner les luttes de libération nationale. Même si globalement les productions cinématographiques produites à cette époque sur la situation coloniale faisaient plutôt la part belle à une glorification de la colonisation, des œuvres dénonçant l’attitude coloniale ont existé. L’un des exemples le plus parfait est le film Afrique 50 et son auteur René Vautier.
Cinéaste principalement versé dans le documentaire, sans toutefois dédaigner la fiction, René Vautier fut aussi un militant de tous les instants sur les diverses causes comme les conditions de travail en France et les grèves, la colonisation, le racisme, l’apartheid, le féminisme, les essais nucléaires en Polynésie française, l’écologie ou encore le régionalisme breton. A 16 ans il entra dans la Résistance et participa à des combats armés. Il était celui qui lisait des poèmes d’Eluard à ses camarades de luttes. Ceux-ci l’ont obligé à faire des études de cinématographie à l’Institut des Hautes études cinématographique (IDHEC) afin qu’il puisse montrer la réalité telle qu’elle est. Décoré de la Croix de guerre, il réussit les concours et devint cinéaste. C’est dans ce cadre-là qu’il réalisera Afrique 50 son premier film. A la suite de ce court-métrage il réalisera plusieurs autres œuvres de commandes, toujours en rapport avec les luttes comme Un homme est mort au sujet de la mort d’Edouard Maze tué par un gendarme en manifestation[1], L’Algérie en flammes pour le FLN algérien en pleine guerre d’Algérie et qui lui valut quelques déboires malgré la diffusion régulière à la télévision algérienne de son film[2]. Il réalisa aussi des films comme Un peuple en marche sur l’Algérie indépendante, Avoir vingt ans dans les Aurès sur la guerre d’Algérie et pour lequel il reçut en 1972 un prix à Cannes, La folle de Toujane qui fait le parallèle entre la situation coloniale et celle de la Bretagne, Frontline sur le régime d’Apartheid en Afrique du Sud ou Mission pacifique sur la reprise des essais nucléaire en Polynésie française par Chirac. Entre autres, il fut aussi le créateur du centre audiovisuel d’Alger à la sortie de la guerre et fut une grande inspiration pour les premiers cinéastes d’Afrique. Praticien en quelque sorte de ce qu’on appelait le film d’intervention sociale[3], qui doit refléter la réalité et servir à la transformer[4], René Vautier était aussi militant CGT[5] et du PCF – parti qu’il n’a jamais quitté depuis son entrée à l’IDHEC et même durant sa période algérienne. La plupart de ses films ont été interdits et distribués sous le manteau et sans possibilité de diffusion à la télé. C’est le cas d’Afrique 50.
Le film s’ouvre sur l’annonce que le film est une commande pour la Ligue de l’enseignement, tourné entre 1949 et 1950. Notre première entrée en Afrique est celle d’un petit village du Niger. Les maisons sont petites et miséreuses. Nous voyons des enfants cachés derrière des murs à la vue du cinéaste parce que, dit-il, c’est le premier blanc à entrer dans le village qui n’est ni l’administrateur colonial pour récupérer l’impôt ni le recruteur de l’armée. La curiosité prenant le pas sur d’autres considérations, les enfants nous sont montrés en gros plan, tout d’abord un à un, puis en bande et ceux-ci acceptent de faire visiter le village. Les menues activités du village (mariage, coiffure, travail des femmes, jeux des enfants, scène de prière) nous sont montrées, accompagnés d’un commentaire du narrateur, comme lorsque les enfants jouent et que la voix rappelle que seuls 4% des enfants d’Afrique occidentale sont scolarisés. Aux français qui s’étonnent en voyant ces images de voir un village sans médecin et sans école, le narrateur dit – et c’est à ce moment que le documentaire prend toute sa forme contestataire : « En Afrique, on ouvre une école quand les grosses compagnies coloniales ont besoin de comptables. On envoie un médecin quand les grosses compagnies coloniales ont besoin de main d’œuvre. »
Le film, qui nous dit que le village vu précédemment a de la chance car il est en paix, nous présente un autre village de la Côte d’Ivoire qui n’a pas pu payer l’impôt colonial. Le 27 février 1949, les troupes ont détruit le village et tué hommes, femmes et enfants, puis abattu le troupeau. Le narrateur, qui hurle presque, répète qu’il s’agit de « balles françaises » qui ont transpercé ces malheureuses victimes et que ce crime abominable a été commis « en notre nom à nous, gens de France ».
Le narrateur rappelle que l’image de la colonisation pour la France c’est une belle réussite d’élévation des peuples, mais la réalité c’est qu’il s’agit du règne des vautours (que l’on voit à l’image). Les vautours qui se partagent l’Afrique ont un nom : Société commerciale de l’ouest africain (660 millions de bénéfices en 1949), Compagnie française de l’Afrique occidentale (365 millions de bénéfices en 1949), Davon (180 millions de bénéfices en 1949) et tant d’autres, dont l’anglaise Unilver. C’est 40 millions par jours volés aux Africains ! Le narrateur objecte qu’on lui dira que le colonisateur a apporté le progrès en Afrique. Il montre donc un barrage effectivement créé pour amener l’électricité. Seulement celui-ci est fait pour alimenter les maisons des blancs et fonctionne au travail manuel, celui des noirs qui doivent trimer la journée pour le faire marcher. Afin de bien nous en rendre compte, Vautier filme les africains travaillant en gros plan, réalisant des gestes répétitifs et abrutissants. Le travail fait par des machines en Europe est fait par des noirs en Afrique car le coût de la main d’œuvre est moins cher que l’entretien d’une machine. Peu importe donc que la tâche les use, adultes comme enfants, à travailler 16h par jour sur divers travaux manuels comme l’entretien des routes. Quand le film compare le bousier (image à l’appui), qui peine à rouler sa bosse, aux africains, il remarque que le bousier trime pour construire sa maison alors que les africains travaillent au profit d’un autre. L’autre étant les grosses compagnies coloniales. Le travail obligatoire a été aboli en Afrique, mais les villages doivent payer l’impôt et comme le village cité précédemment ils risquent la mort si l’impôt n’est pas honoré, alors ils sont obligés de s’employer pour les grosses compagnies coloniales.
Arrêtons-nous un instant sur ce point. Il est devenu désormais courant d’entendre en France parler de la question coloniale de manière contemporaine en pointant exclusivement la question du racisme et de la supériorité blanche. Ce n’est pas le discours de René Vautier, militant communiste. En effet, ce qui est trop passé sous silence de nos jours par nos intellectuels « post-coloniaux » c’est l’aspect économique. En effet, si le racisme et la théorisation du « devoir de civilisation de l’homme blanc » sont très importants, notamment dans la colonisation française, le point cardinal de la colonisation, c’est l’exploitation de la force de travail. Rappelons que Marx a démontré dans le Capital que le capitaliste voit son profit créé par la plus-value[6] générée par la force de travail de ses ouvriers – le travail étant l’unique source de valeur des biens et services échangés (quoi qu’en disent aujourd’hui nos « économistes » libéraux qui prennent les rapports de propriété pour une donnée naturelle). A son apogée au 18ème siècle, la bourgeoisie d’Europe a déployé toutes les stratégies pour maintenir les salaires les plus bas possibles, c’est-à-dire permettant tout juste aux ouvriers d’être présents le lendemain et de faire des enfants (renouvellement de la force de travail). Certes les machines ont pu faire augmenter considérablement la productivité et donc les profits, mais si un même travail peut être fait par un travailleur pour moins cher et pour une rentabilité supérieure, le capitaliste va la préférer. En Europe, même si l’exploitation était tout de même féroce, à force de luttes l’exploitation a pu s’atténuer et les profits diminuer. Les capitalistes ont alors cherché d’autres marchés où pouvoir exploiter la main d’œuvre pour pas cher. Là est le principe de la colonisation des peuples transformés en main d’œuvre docile qu’on peut mater sans vergogne s’ils ne se conforment pas à l’exploitation par les sociétés capitalistes d’Europe. Cette même exploitation de la force de travail qui est partagée dans tous les pays du monde, en France comme en Afrique, permet à René Vautier de faire le lien avec les luttes des travailleurs en France pour leur dignité.
Au bout de la 12ème minute, le narrateur cite une succession de villes africaines où le peuple s’éveille pour réfléchir. Les peuples d’Afrique se dressent et cherchent à comprendre l’origine de leur exploitation. Le mouvement populaire naissant – rappelons que nous sommes à l’époque de la création du Rassemblement Démocratique Africain, parti regroupant plusieurs colonies françaises – demande à ce que la Constitution française soit appliquée dans sa partie sur l’indépendance progressive des colonies. Toutefois, comme le dit le réalisateur, ces manifestations pacifiques se heurtent à une administration coloniale corrompue, que même un député du MRP (parti de droite) critique comme honteuse[7]. La répression est terrible et Vautier nous cite plusieurs villes ravagées par l’armée française, sonnant aux africains comme des « Oradour », ville française massacrée par les nazis. Il cite plusieurs noms de militants assassinés, comparés aux résistants français contre l’Allemagne nazie à l’instar de Guy Môquet. Il s’agit de lier dans ces deux phrases la résistance contre un ordre injuste et despotique qu’il y eut en France et celui que subissent les africains par la France. Les images de villages, au gré d’une musique plus lente défilent, afin de nous montrer la gravité de la situation, tandis que la voix éructe presque en dénonçant les faits.
Nous voyons ensuite une image de la prison de Batam où croupissent plusieurs africains résistants et où est morte Mamba Bakayoko, qui se battait pour que les écoles soient créées dans chaque village d’Afrique et qu’on amène des machines pour servir l’Afrique et non l’asservir. Ce dernier point peut nous faire penser aux rôles censés être joués par la machine selon les marxistes, celui de libérer du temps aux hommes qui ne sont pas seulement des bêtes à exploiter. Encore une fois Vautier lie la lutte des peuples d’Afrique à celui du peuple français en disant qu’ils luttent côte à côte pour la paix et la liberté, ce qui se caractérise par la reprise d’une scène dans son film d’images tournées lors de la grève des mineurs en France en 1947. Les africains vont « gagner la bataille de la vie ». Ce dernier était un slogan de la CGT.
Afrique 50 est une commande de la Ligue de l’enseignement à René Vautier, qui a seulement 21 ans à l’époque. Le film a donc pour but d’être diffusé dans les collèges et lycées à un public assez jeune. Le film devait montrer l’œuvre civilisatrice de la France dans les colonies, avec cependant toute liberté pour le faire. Il y part avec un groupe de géographes et d’historiens, dont son ami cinéaste Raymond Vogel[8], lui aussi communiste. Bien qu’ayant cette appartenance politique, Vautier n’avait aucun a priori sur la colonisation lorsqu’il décide de faire ce film[9]. C’est en découvrant Bamako et la misère environnante que sa vision et celle de son ami Vogel change. Commençant à filmer et se bagarrant avec l’équipe de tournage, il attire l’attention de l’administration coloniale qui trouve qu’il ne filme pas ce qu’il devrait filmer. En effet, un décret demande à ce que tout film fait sur la colonisation fasse l’objet d’un scénario préétabli et validé par l’administration coloniale. Un décret de 1934… signé Pierre Laval ! Cette même personne que Vautier avait combattu durant la Résistance et qui avait été fusillé à la sortie de la guerre. C’est à ce moment que le destin du film changea : le réalisateur ayant une altercation avec le policier, il s’enfuit accompagné de Raymond Vogel, pellicule en main. Ils se cacheront chez différentes personnes et parcourrons clandestinement le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Vogel sera arrêté en Côte d’Ivoire et réussira à s’échapper avant de retourner en France. Vautier finira son voyage seul. Afin de faire son film, il a suivi une colonne punitive de militaires français, ce qui va donner lieu entre autres à la scène du village abattu.
Les bobines du film ont été ramenées par 34 voies différentes par des étudiants africains venant étudier en France, les cachant même derrière un film pornographique. Finalement remis à la Ligue de l’enseignement, c’est ce même organisme qui va donner à la police les pellicules. Etant obligé de venir au commissariat signer, après visionnage, le fait qu’il ait tourné le film, Vautier en profitera pour dérober plusieurs bobines (17 sur 50). Concrètement le film va être fait à partir de celles-ci et elles correspondent à environ 30% des images tournées. Raymond Vogel ne participera pas au montage car il était occupé à ce moment-là par son film Terre tunisienne. René Vautier va faire son film dans l’école d’Argenteuil où travaillait sa mère : il va découper et coller les images d’Afrique 50 dans la salle de bain de sa mère, puis enregistrera le son en plein air, en lisant lui-même le texte, avec à la musique l’orchestre de Keita Fodeba. En quelque sorte, la maison du peuple de la CGT d’Argenteuil a aussi participé au film en protégeant la maison et en accompagnant le projet.
Pour qui est fait le film ? Le film de par sa commande était destiné à un public mineur dans un but éducatif d’apprentissage de l’histoire. Cependant, son résultat final étant tout autre, nous ne pouvons pas dire qu’il s’adresse à ce public en particulier. Il est davantage destiné à faire connaître la situation africaine en France (d’où les interpellations nombreuses au peuple français, a contrario de son futur L’Algérie en flamme qui ne s’adresse pas au même public), afin de donner l’envie de soutenir la libération des peuples d’Afrique. Il lie d’ailleurs constamment le combat de la résistance à l’oppression coloniale africaine à la résistance française. Une chose que l’on voit encore dans une interview disponible sur internet où il raconte le moment où un policier ancien FFI a sympathisé avec un résistant algérien qu’il emmenait au tribunal[10].
Le film va ensuite être condamné et interdit de diffusion, René Vautier étant même condamné à un an de prison ferme en 1955. Le film sera diffusé de manière illégale, sans visa, parmi divers réseaux militants comme l’UJRF et les scouts de France, qui continueront même à le diffuser pendant l’emprisonnement de Vautier, emprisonnement qui relancera d’ailleurs sa diffusion ! Le court-métrage reçoit un prix au festival mondial de la jeunesse de Varsovie et est aussi cité dans les trois meilleurs documentaires de l’année 1950. Le documentaire connaîtra aussi de nombreux éloges dans la presse militante, dont celle de Jacques Krier dans L’écran français. Bien plus tard, en 1989, René Vautier a appris que son film était diffusé dans toutes les ambassades de France en Afrique afin de prouver que déjà à l’époque des français se battaient contra la barbarie coloniale. En 1996, le ministère des affaire étrangères lui rend l’exploitation de son film et permet sa diffusion, même si Afrique 50 n’a jamais encore été diffusé à la télévision. Selon les calculs du ministère donné à Vautier, c’est environ 1 millions de spectateurs qui ont pu voir le film.
Le but de René Vautier dans ses films et notamment celui-là, c’était de donner la parole à ceux qui se battent pour que les choses changent. S’il n’a pas inventé le terme, ses films s’inscrivent dans le cadre des films d’intervention sociale qui voit les images comme un prisme permettant de refléter la réalité et d’influencer le développement de celle-ci. René Vautier peignait la réalité telle qu’il la voyait, ce qui rend beaucoup de ses films, même de fiction (comme Les trois cousins, Avoir vingt ans dans les Aurès et Les remords), très bruts de décoffrage. Il a toujours fait un cinéma de lutte s’inscrivant dans ses origines prolétariennes, avec la volonté de montrer tout ce qui rapprochait les peuples.
Ambroise-JRCF
[1] Le film a été détruit, mais il reste une bande-dessinée à ce sujet et un film d’animation suivant la BD.
[2] Vidéo « René Vautier, cinéaste et militant anti-impérialiste » par Michel Le Thomas, Les films de l’an 2, 04/02/2020.
[3] Vidéo « Un homme est mort. René Vautier le film d’intervention sociale », chaîne de Loïc Chapron, 14 octobre 2014.
[4] Nous pensons à la célèbre phrase de Marx indiquant que les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, alors qu’il est important de le changer.
[5] L’écran rouge, un livre sur le cinéma et la CGT, page 140.
[6] Différence entre la valeur créée par la force de travail dépensée chaque jour – transférée aux biens produits qui sont la propriété du capitaliste -, et la valeur de cette force de travail sur le marché, correspondant à la valeur des biens de consommation nécessaires à la reproduction journalière de cette force de travail. Ex : 10h de travail social moyen versus 4h.
[7] Elément cité dans le film.
[8] Les communistes et le cinéma de Pauline Gallinari.
[9] « Entretien avec René Vautier réalisateur du film : Afrique 50 », 24/09/2015.
[10] « Lorsqu’un résistant français s’identifie à un résistant algérien (témoignage de René Vautier) », 20/02/2015.
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