Communiqué conjoint du Parti communiste du Kenya et du Parti communiste du Zimbabwé

par | Juil 22, 2022 | International | 0 commentaires

    

Communiqué conjoint du Parti Communiste du Kenya et du Parti Communiste du Zimbabwe

Tandis que les États impérialistes du bloc euro-atlantique poussent à l’escalade du conflit en Ukraine et massent leurs navires de guerre en mer de Chine, l’Afrique n’est pas épargnée par l’expansion militaire euro-atlantique. Une preuve supplémentaire pour les naïfs qui continuaient à croire aux prétendus objectifs défensifs voire humanitaires de l’OTAN et refusent de constater l’offensive euro-atlantique actuellement en cours.

Le Parti communiste du Kenya (CPK) et le Parti communiste du Zimbabwe (ZCP) sont profondément préoccupés par la décision du président zambien Hakainde Hichilema de faire de la Zambie un centre pour les opérations de l’armée américaine avec l’ouverture d’un bureau AFRICOM à Lusaka. Cela ne signifie pas, du moins à ce stade, que des forces terrestres américaines seront envoyées en Zambie. Cela signifie en revanche que les États-Unis formeront et dirigeront les troupes zambiennes dans leur intérêt. Le modèle en Afrique est similaire à celui poursuivi par les États-Unis en Amérique latine pendant 150 ans, dans lequel un pays est effectivement occupé par sa propre armée au nom de la puissance impériale.

L’AFRICOM est le commandement en Afrique des forces armées américaines. L’AFRICOM a été créé en 2007 sous George W. Bush, mais sa taille et son influence ont considérablement augmenté sous l’administration Obama. Les États-Unis sont le seul pays au monde, le seul pays dans l’histoire, à diviser le monde entier en commandements militaires.

Les États-Unis disposent d’environ 800 bases militaires et navales dans le monde ; en outre, ils contrôlent virtuellement la plupart des armées d’Europe par le biais de l’OTAN et, en Afrique, ils ont conclu des accords militaires avec la plupart des gouvernements du continent.

Aussi souvent que possible, les États-Unis évitent d’utiliser leurs propres troupes en s’engageant dans des guerres par procuration. Par exemple :

Entre 1998 et 2003, la guerre du Congo, la plus importante jamais menée en Afrique, selon les chiffres des Nations unies, a entraîné directement ou indirectement la mort de plus de 5 millions de personnes. La guerre a commencé lorsque le président Laurent Kabila a renégocié des contrats miniers en exigeant qu’une partie des bénéfices soit utilisée pour développer la République démocratique du Congo. Des minerais stratégiques utilisés par les industries aéronautiques et d’armement américaines se trouvent au Congo. Ce pays fournit également la majeure partie du coltan utilisé dans les téléphones portables. Le président Bill Clinton s’est arrangé pour armer, entraîner et diriger les armées de l’Ouganda et du Rwanda pendant l’invasion du Congo. L’extension de la guerre à l’Angola était prévue dans le but d’y installer le leader de l’UNITA, Jonas Savimbi, comme président. La guerre a été présentée aux médias comme « une affaire africaine purement tribale ».

En Syrie, les djihadistes islamiques de Daesh et d’al-Nosra ont été armés pour renverser le gouvernement du président Bachar El-Assad. Il y a même dorénavant une base américaine en Syrie contre la volonté du gouvernement et du peuple syrien, bien que selon les informations disponibles, seuls 10 militaires américains aient été tués depuis 2011. Bien que la guerre soit maintenant moins étendue et que le gouvernement contrôle la majeure partie du pays, la guerre se poursuit.

Actuellement, les États-Unis disposent d’au moins 30 bases en Afrique dans les pays suivants (par ordre alphabétique) : Botswana, Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Djibouti, Gabon, Ghana, Kenya, Libye, Mali, Niger, Sénégal, Somalie, Tunisie.

Il y a 3 bases au Kenya, des bases navales à Mombasa et Manda Bay et à l’intérieur des terres à Wajir.

En Afrique australe, une base massive a été construite au début des années 1990 à Thebephatshwa au Botswana, un pays de moins de 2 millions d’habitants. Le gouvernement du Botswana a nié qu’il s’agissait d’une base américaine, mais en 2002-2003, des troupes américaines et britanniques se sont rassemblées à cet endroit pour menacer d’envahir le Zimbabwe, l’armée nationale du Zimbabwe s’étant réunie à la frontière pour menacer d’envahir le Botswana. La guerre d’Irak est alors devenue une priorité pour les forces impérialistes qui étaient également soucieuses d’engager les troupes zimbabwéennes aguerries par la guerre du Congo. En 2012, un accord a été conclu avec les États-Unis pour construire une « base dans la base » permanente à Thebephatshwa.

Au Lesotho, un pays complètement enclavé dans l’Afrique du Sud, il existe des postes d’écoute au sommet des montagnes. Le petit Lesotho est maintenant devenu une menace pour la sécurité de l’Afrique du Sud. La monarchie absolue d’Eswatini/Swaziland possède également une importante ambassade américaine et constitue un centre de subversion contre l’Afrique du Sud.

Aujourd’hui, à la suite de l’accord conclu entre les États-Unis et la Zambie, un projet de loi intitulé « Countering Malign Russian Activities in Africa Bill » (projet de loi visant à contrer les activités malveillantes de la Russie en Afrique) est en train d’être adopté par le Congrès américain sans presque aucune opposition. Il vise à donner au département d’État américain le pouvoir de punir tout pays africain qui entretient des relations cordiales avec la Russie. Plus précisément, lorsque ce projet de loi deviendra une loi, il est probable qu’il visera l’Afrique du Sud, membre des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).

En ce qui concerne la guerre menée par le gouvernement ukrainien de Kiev contre les républiques populaires de Lougansk et de Donetsk, alors que l’Afrique du Sud a adopté une position conciliante et non alignée, le président Ramaphosa a ouvertement accusé l’OTAN d’être responsable de cette guerre. Cela n’est pas acceptable pour les États-Unis et nous devrions bientôt nous attendre à des sanctions américaines contre l’Afrique du Sud. Très certainement, une manœuvre visant à renverser le gouvernement de l’ANC lors des prochaines élections générales de 2024 est en cours de planification, l’objectif étant de le remplacer par un gouvernement plus favorable aux intérêts des États-Unis et de leurs satellites et alliés.

En 2011, nous avons assisté à l’horrible destruction du pays le plus avancé d’Afrique, la Libye, par les forces réactionnaires combinées de l’OTAN et des pays arabes (rejointes par la Suède « neutre »). Cette destruction a été suivie d’une campagne de génocide contre les Libyens noirs et de la réintroduction de l’esclavage.

Sans aucune hésitation, nous, communistes africains, soutenons l’action du gouvernement russe dans son intervention militaire pour aider les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et pour empêcher la poursuite de l’extension de l’hégémonie des États-Unis et de l’OTAN.

Nous notons avec satisfaction que le rouble russe gagne du terrain par rapport au dollar américain. Les analystes occidentaux prévoient maintenant un effondrement du marché boursier américain en 2023. Il y a maintenant une forte inflation aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans l’UE, alimentée par leur soutien aux forces ukrainiennes dirigées par les nazis contre les républiques populaires du Donbass de Lougansk et de Donetsk.

Il est malheureux de le dire, mais la paix et la démilitarisation du monde ne sont susceptibles de se produire qu’avec l’effondrement de l’économie des États-Unis et de leurs satellites européens. Cela semble désormais imminent.

Le Parti communiste du Kenya et le Parti communiste du Zimbabwe appellent à la liquidation de l’AFRICOM et de l’OTAN et de toutes les alliances militaires agressives dans le monde.

Nous exigeons en outre le retrait de toutes les troupes étrangères du sol africain.

Vive l’Afrique !! A bas l’impérialisme !!

Traduit de l’anglais par Shannon depuis l’article suivant:

https://www.communistpartyofkenya.org/87-recent-news/246-oint-statement-of-the-communist-party-of-kenya-and-the-zimbabwe-communist-party-on-the-expansion-of-africom

Communiqué conjoint du Parti Communiste du Kenya et du Parti Communiste du Zimbabwe

Au Lesotho, un pays complètement enclavé dans l’Afrique du Sud, il existe des postes d’écoute au sommet des montagnes. Le petit Lesotho est maintenant devenu une menace pour la sécurité de l’Afrique du Sud. La monarchie absolue d’Eswatini/Swaziland possède également une importante ambassade américaine et constitue un centre de subversion contre l’Afrique du Sud.

Aujourd’hui, à la suite de l’accord conclu entre les États-Unis et la Zambie, un projet de loi intitulé « Countering Malign Russian Activities in Africa Bill » (projet de loi visant à contrer les activités malveillantes de la Russie en Afrique) est en train d’être adopté par le Congrès américain sans presque aucune opposition. Il vise à donner au département d’État américain le pouvoir de punir tout pays africain qui entretient des relations cordiales avec la Russie. Plus précisément, lorsque ce projet de loi deviendra une loi, il est probable qu’il visera l’Afrique du Sud, membre des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).

En ce qui concerne la guerre menée par le gouvernement ukrainien de Kiev contre les républiques populaires de Lougansk et de Donetsk, alors que l’Afrique du Sud a adopté une position conciliante et non alignée, le président Ramaphosa a ouvertement accusé l’OTAN d’être responsable de cette guerre. Cela n’est pas acceptable pour les États-Unis et nous devrions bientôt nous attendre à des sanctions américaines contre l’Afrique du Sud. Très certainement, une manœuvre visant à renverser le gouvernement de l’ANC lors des prochaines élections générales de 2024 est en cours de planification, l’objectif étant de le remplacer par un gouvernement plus favorable aux intérêts des États-Unis et de leurs satellites et alliés.

En 2011, nous avons assisté à l’horrible destruction du pays le plus avancé d’Afrique, la Libye, par les forces réactionnaires combinées de l’OTAN et des pays arabes (rejointes par la Suède « neutre »). Cette destruction a été suivie d’une campagne de génocide contre les Libyens noirs et de la réintroduction de l’esclavage.

Sans aucune hésitation, nous, communistes africains, soutenons l’action du gouvernement russe dans son intervention militaire pour aider les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et pour empêcher la poursuite de l’extension de l’hégémonie des États-Unis et de l’OTAN.

Nous notons avec satisfaction que le rouble russe gagne du terrain par rapport au dollar américain. Les analystes occidentaux prévoient maintenant un effondrement du marché boursier américain en 2023. Il y a maintenant une forte inflation aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans l’UE, alimentée par leur soutien aux forces ukrainiennes dirigées par les nazis contre les républiques populaires du Donbass de Lougansk et de Donetsk.

Il est malheureux de le dire, mais la paix et la démilitarisation du monde ne sont susceptibles de se produire qu’avec l’effondrement de l’économie des États-Unis et de leurs satellites européens. Cela semble désormais imminent.

Le Parti communiste du Kenya et le Parti communiste du Zimbabwe appellent à la liquidation de l’AFRICOM et de l’OTAN et de toutes les alliances militaires agressives dans le monde.

Nous exigeons en outre le retrait de toutes les troupes étrangères du sol africain.

Vive l’Afrique !! A bas l’impérialisme !!

Traduit de l’anglais par Shannon depuis l’article suivant:

https://www.communistpartyofkenya.org/87-recent-news/246-oint-statement-of-the-communist-party-of-kenya-and-the-zimbabwe-communist-party-on-the-expansion-of-africom

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