Le collectif international des JRCF vous propose ce discours prononcé par Jeannette Vermeersch, à l’époque députée PCF de la Seine et membre du Bureau Politique du PCF, le 27 janvier 1950 à l’Assemblée Nationale. Alors en pleine guerre d’Indochine, ce discours qui provoqua l’ire de l’ensemble des députés bourgeois présents dans l’assemblée (surtout de ceux qui avaient des intérêts économiques au maintien de l’exploitation coloniale et impérialiste de ladite « Indochine ») reflète les positions internationalistes et anti-impérialistes historiques du PCF. De la lutte contre la guerre de « brigandage coloniale » au Rif (dont le comité central d’action était dirigé par Maurice Thorez) à la lutte contre l’occupation de la Ruhr, la Résistance antifasciste et patriotique contre l’occupation nazie, la lutte contre la guerre coloniale en Algérie, ou encore la lutte contre l’OTAN et contre l’occupation de la France par les bases états-uniennes, l’histoire du PCF a été marquée par cette alliance de l’internationalisme prolétarien et du patriotisme populaire. Dans ce discours, Jeannette Vermeersch expose les véritables buts de cette guerre impérialiste. Elle expose les intérêts des grands monopoles impérialistes français qui tirent des surprofits coloniaux de la surexploitation du peuple vietnamien. Elle montre la misère et la violence coloniale que subit l’ensemble des masses laborieuses du Vietnam, du Laos et du Cambodge. Ce discours est également un soutien résolu à la lutte de libération nationale dirigé par le Vietminh, le front de libération nationale du Vietnam dirigé par le PC indochinois (dont le dirigeant historique, Ho Chi Minh, a été l’un des membres fondateurs du PCF-SFIC en 1920) et une condamnation sans réserve des crimes de guerre de l’armée coloniale française contre les populations locales. Enfin, ce discours montre le lien de solidarité qui unit les travailleurs de France et les masses opprimées vietnamiennes ; en montrant que les capitalistes qui surexploitent le peuple vietnamien sont également ceux qui exploitent les travailleurs de France. Cette solidarité internationaliste des travailleurs de France avec la lutte de libération nationale en Indochine culminera avec la grève des Dockers impulsée par la CGT dans toute la France en 1949-1950 où les dockers refuseront de charger les armes qui partaient en Indochine. Nous aurions aussi pu parler de la camarade Raymonde Dien (qui avait ralenti un convoi d’armes en se couchant sur les rails) ou encore du camarade Léo Figuères, reconnu pour son engagement internationaliste auprès du peuple vietnamien. Nous pensons que c’est important que les communistes français se réapproprient l’analyse léniniste de l’impérialisme après des décennies de liquidation des fondamentaux théoriques du marxisme-léninisme par la direction mutante du PCF.
Merci à MSH Dijon pour son travail de numérisation.
0 commentaires