L’exclusion plutôt musclée de Raphaël Glucksmann, ce 1er mai, du cortège stéphanois a fait grand bruit et n’a pas manqué de soulever l’indignation sacrée de tout le personnel politique disponible ce jour là, notamment et surtout celui d’une prétendue « gauche » qui, de Léon Deffontaines et Fabien Roussel jusqu’à Bernard Cazeneuve en passant par Clémentine Autain, voire Jean-Luc Mélenchon tentant difficilement de se dépêtrer de cette affaire dont ni lui ni la FI ne sont à l’origine, ont tous eu leur tweet de bienséance électorale pour défendre le respect de la démocratie et pour dénoncer des « violences inacceptables ».
Nous saluons pour notre part l’exclusion de Raphaël Glucksmann et de ses adhérents du cortège, quand bien même l’art et la manière n’auraient pas plu à tous. Lui, qui n’a de cesse de porter notre pays dans une confrontation militaire directe avec la Russie — préférant de fait une économie de guerre à l’échelle européenne qui écrase nos salaires plutôt qu’une politique de paix internationaliste et émancipée de l’OTAN et de toute « défense européenne » qui y serait arrimée — n’est pas un militant de la paix, n’est pas un militant au service des travailleurs, de la classe ouvrière et n’a prêté d’autre allégeance que celle à l’ordre euro-atlantique et à l’euro-mondialisation capitaliste.
Cela étant, il va de soi que la lutte contre l’impérialisme euro-atlantique et contre ses petits agents en France ne saurait se résumer à quelques jets d’œufs et de peintures. Jeunes militants communistes, nous savons que la reconstruction du grand parti de la classe ouvrière, indépendant de la bourgeoisie social-démocrate de plus en plus européiste, est la clef de voûte de notre combat pour assurer l’émancipation, et donc l’indépendance vis à vis de l’UE-OTAN capitaliste et supranationale, de cette classe ouvrière, du monde du travail et, au final, de la nation, étant entendu que sans ces indépendances « inter-dépendantes » nul ne saurait ne serait-ce qu’amorcer la construction du socialisme en France.
Alors nous profitons de l’occasion pour réitérer notre main tendue à tous les jeunes sincèrement communistes de France, qu’ils soient organisés ou non, pour échanger et tenter de travailler d’un même élan à la reconstruction de ce parti, avec nos aînés du PRCF.
La tâche est ardue, mais aucun véritable communiste et, au fond, aucun véritable marxiste-LENINISTE, ne saurait s’y défiler.
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