Communiqué – Contre l’euro-nationalisme, pour la Corse et sa jeunesse : Frexit progressiste et socialisme

par | Mar 23, 2022 | JRCF | 0 commentaires

Ces derniers jours nous avons toutes et tous pu constater les regroupements, les marches et les heurts qui agitent la Corse depuis l’agression du nationaliste Yvan Colonna dans sa cellule de la prison d’Arles.
 
Nous avons également pu constater que des jeunes étudiants, mais aussi des lycéens et des collégiens ont été mobilisés, entre autres par deux syndicats de jeunes nationalistes que sont « Consulta de la Ghjuventu Corsa » et « Ghjuventu independantista », dirigés respectivement par Pierre Marie Bourdin Muracciole et Rachel Reggeti.

Les flambées de violences, notamment l’irresponsable saccage du palais de justice à Ajaccio, qui s’en sont suivies n’honorent pas leur responsables, mais n’honorent pas non plus l’euro-gouvernement actuellement en place à l’Élysée, qui a absolument tout fait pour provoquer cette situation et qui aujourd’hui s’empresse de s’aplatir, volontairement, devant les revendications communes d’un côté des séparatistes régionalistes et de l’autre des ardents défenseurs du « pacte girondin » et du « saut fédéral européen », contre la centralisation démocratique jacobine (Communes-Départements-Nation) et la République une, fraternelle, laïque et indivisible.

Nous alertons la jeunesse française dans son ensemble, quelque soit sa « petite patrie », et particulièrement nos jeunes concitoyens de Corse du danger que provoquerait, pour notre avenir, pour celui de notre nation mais aussi pour l’avenir de la Corse, l’application de ces revendications euro-nationalistes : les grandes conquêtes sociales, démocratiques et NATIONALES issues entre autres du programme du Conseil National de la Résistance (sécurité sociale, grandes nationalisations, statuts des travailleurs etc.), conquêtes nationales appliquées après guerre en grande partie par les ministres communistes entre 1945 et 1947 et dont bénéficieront les citoyens et travailleurs de Corse comme tous leurs compatriotes français, n’auront plus lieux d’être dans une « France » et une république démembrée et livrée de part et d’autre aux appétits capitalistes internationaux et locaux.
 Le jeune travailleur, qu’il soit salarié, étudiant, apprenti ou au chômage n’aura plus, dans cette situation de désunion nationale, la même « valeur » sur le marché du travail, ni donc le même salaire pour une même qualification, selon qu’il vienne de Corse, de Bretagne, d’Auvergne ou encore d’Ile-de-France, selon qu’il dépende de telle ou telle académie, de tel ou tel code du travail.
 Les multinationales capitalistes, qui s’adaptent déjà au moins-disant social selon les pays où elles sont implantées, feront désormais de même selon les régions de France et selon la puissance ou non des conventions collectives en cours qui, du même coup, s’adapteront région par région.
 De même en feront elles pour torpiller le caractère constitutionnellement unique de la langue commune française pour mieux développer le tout-anglais globalisé et hégémonique du « monde des affaires » dans les universités et dans le monde du travail. Étant du même coup et tout autant l’ennemi du français que des langues « régionales » et locales qui font la richesse du patrimoine linguistique de notre nation, l’ennemi PRINCIPAL de cette diversité linguistique qu’est le tout-anglais globalisé capitaliste (le « Globish ») pourra ainsi participer à diviser le monde du travail, et notamment les jeunes travailleurs entre les compétences des uns et des autres à s’exprimer en anglais, voire même tout simplement à s’adapter à la future prédominance de cette compétence pour décrocher ne serait-ce qu’un salaire décent.
 
 Nos conditions de vie en général qui en découlent s’en dégraderont par effet domino et la solidarité NATIONALE n’aura plus lieu d’être. En bref, le rêve du CAC40, de l’UE capitaliste, anti-démocratique et supranationale, ainsi que du MEDEF et de ses potentats locaux qui veulent depuis toujours « défaire méthodiquement le programme du CNR ».
 
Qui ne voit pas encore ici que Darmanin, au nom du gouvernement et de ses politiques et sans aucun mandat démocratique ne serait-ce que du Parlement, si bourgeois soit-il, n’a pas du tout « plié » face à la violence mais l’accompagne depuis le départ voire la provoque depuis des années ?
Qui ne comprend pas encore ici que « Paris », sous domination en réalité d’une oligarchie capitaliste rallié à l’axe euro-atlantique Berlin-Washington, n’est pas l’ennemi mais l’instigateur des poussées de fièvre et des coups de boutoir régionalo-nationalistes à répétition qui détruisent l’unité du pays ?
 
Nous appelons nos jeunes concitoyens de Corse à ne pas laisser leur destin aux mains de ces destructeurs de nations, de cultures, de droits du travail, de conventions collectives, de langues, de salaires, de conditions de vie et d’emploi.

Car plus que jamais la jeunesse de Corse a besoin, non pas de la « construction européenne » mortifère à laquelle sera automatiquement intégrée une Corse de plus en plus séparée de la République en tant qu’elle est déjà une « collectivité territoriale unique », mais bien plutôt de la réaffirmation de son droit national et constitutionnel, dans le cadre de la République une et indivisible, à l’emploi, au logement, à la solidarité nationale, mais aussi que des mesures soient prises pour développer l’industrie et l’agriculture en Corse ainsi que des grands pôles de nationalisations de secteurs clefs de la production pour en finir avec la main-mise de la mafia sur une partie de l’île et de son économie.
 
 En ce sens nous appelons toute la jeunesse de France, jeunes corses compris, qui est attachée à ses droits nationaux mais aussi à la richesse culturelle et linguistique qui s’est développée durant des centaines d’années en France, à prendre en main, avec les JRCF et le PRCF, le combat pour un FREXIT PROGRESSISTE qui, plus que jamais, représente la seule perspective pour un développement socialiste sur des bases souveraines, égalitaires et démocratiques qui soit favorable à la Corse et ses habitants, citoyens français et travailleurs étrangers, ainsi qu’aux très nombreux Corses qui vivent sur le continent et dont l’autonomisme et l’euro-indépendantisme lèse en réalité les intérêts d’avenir.

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