Contre-culture

La bataille culturelle dans le Manga
La France est le deuxième pays consommateur de manga du monde. Ces bandes dessinées japonaises possèdent un style propre et des codes singuliers, qui ont su conquérir la culture française à la fin du siècle dernier. Aujourd’hui, le comment nous intéresse moins que les œuvres en elles-mêmes.

Bref. 2 : la solution petite bourgeoise à la précarité
13 ans après la première saison phénomène de Bref, la série de Kyan Khojandi et Bruno Muschio revient grâce à la plate-forme Disney+. 13 ans après, c’est un pari risqué, étant donné que le format court de la série, à savoir environ 1 minute 30, que Bref avait participé à populariser, est devenu relativement désuet à l’époque de TikTok et d’Instagram, sans parler des limitations narratives que cela impose. C’est sans nulle doute pour cette raison que l’aspect « bref » des épisodes a été abandonné au profit d’une trentaine de minutes par épisode. En ce qui concerne le montage de la série, il reste le même que celui de la première saison, à savoir un montage rapide suivant les enchaînements d’idées dans la tête du personnage principal.
![The Apprentice [critique]](https://jrcf.fr/wp-content/uploads/2025/01/signal-2025-01-26-17-30-33-669-1080x675.jpg)
The Apprentice [critique]
Le personnage de Donald Trump est internationalement connu de tous pour figurer autant parmi les objets couverts d’opprobre par la presse que parmi les fédérateurs de toutes les extrêmes droites et bourgeoisies ultra-réactionnaires. Ainsi, afin de révéler qui est réellement le nouveau président des États-Unis, au-delà de son bronzage artificiel, nous pensons que l’occasion se prête à discuter du film biographique de l’irano-danois Ali Abbasi, The Apprentice (2024), sorti à la veille des élections présidentielles étatsuniennes, décrivant l’ascension de Trump et la construction de son personnage dans les années 1970-1980.

No other land : filmer la colonisation
L’année 2024 a vu la sortie d’un nouveau documentaire sur la colonisation israélienne en Cisjordanie, réalisé par un collectif palestinien et israélien, à savoir No other land. Coproduction entre la Palestine et la Norvège, No other land a été sélectionné dans la section Panorama du 74e Festival international du film de Berlin, où il est présenté en première mondiale le 16 février 2024.

Bilan du pass culture et exclusion des classes populaires
Un rapport récent de la Cour des comptes (décembre 2024) est venu critiquer la mesure phare du macronisme en matière culturelle, à savoir le pass culture. Ce dispositif vise, rappelons-le, à permettre aux jeunes entre 15 et 18 ans de bénéficier d’une prise en charge des activités culturelles, que ce soit à titre individuel ou collectif via l’école.

Hollywood et propagande : des débuts à nos jours
De la fin du XIXème au début du XXème siècle, les États-Unis sont un empire en plein développement. En 1890, ils deviennent les premiers producteurs industriels du monde. Une situation qui «bouleverse» tout : «entre 1880 et 1914, le monde passe, sous l’effet de la crise systémique du capitalisme, de la concurrence pacifique à la concurrence non-pacifique, avec conflits en Europe et dans les colonies, puis à la guerre générale qui verra les États-Unis devenir la première puissance mondiale».

Biennale de Venise : le Pavillon israélien n’ouvrira ses portes qu’une fois un cessez-le-feu conclu !
Je souhaite vous parler d’une actualité de la Biennale de Venise, qui est l’une des expositions d’art contemporain les plus reconnues au monde. Elle se tient tous les deux ans à Venise, en Italie, et accueille des artistes et des commissaires d’exposition de divers pays. La Biennale englobe plusieurs disciplines artistiques comme l’art visuel, l’architecture, la musique, le cinéma et la danse…

Nous voulons vivre
Aujourd’hui, nous avons souhaité donner la parole à notre camarade Blu. Celui-ci est l’auteur d’une vidéo-poème qui évoque avec justesse notre combat pour la vie, pour la paix, pour l’être humain et son environnement, menacé de toute part. Un message humaniste très peu entendu dans notre ère exterministe, mais que nous espérons faire partager le plus possible.

La Commune, Courbet et le Réalisme
Qu’il est facile de décrire le peuple et ses déboires, sans pour autant partager son destin et son espoir, tout en critiquant ses tentatives désespérées de se libérer de ses chaînes. Fils d’ingénieur italien, orphelin de son père durant son enfance, Zola grandit et vécut une bonne partie de sa vie entre deux articles de journaux, poursuivi par les difficultés économiques avant de connaitre le succès en littérature. Ambitieux, et opposant au Second Empire, il le critique avec ironie dans ses contes et ses articles pour le quotidien La Cloche.

Le Premier Maître : la révolution contre l’obscurantisme
Longtemps diffusé lors des rétrospectives, abondamment analysé, il est devenu aujourd’hui très rare de pouvoir assister à une présentation du Premier maître (1965) du réalisateur pourtant très reconnu Andreï Konchalovski. Le film est d’ailleurs introuvable en DVD. Ce long-métrage a tout simplement été oublié et laissé de côté. Situation très étonnante lorsqu’on voit qu’on continue à encenser certains films de l’URSS de la même période. Peut-être le problème vient-il du sujet traité par le film, qui n’est plus en accord avec notre époque exterministe, ni avec celle de la Russie capitaliste post-soviétique où l’argent est roi, ni avec les idées réactionnaires actuelles de son réalisateur.

Inconnue des jeunes générations, la grande Catherine Ribeiro est morte dans un oubli à peu près total.
Alain Delon est mort, on a frôlé le deuil national, les médias n’ont pas lésiné. Pendant ce temps, Catherine Ribeiro s’est éteinte dans le plus complet silence.
Elle nous laisse sa chanson Paix, tellement d’actualité. Elle a lutté contre les atteintes contre la guerre du Vietnam, pour la Palestine, a milité pour les réfugiés espagnols du franquisme, a dénoncé la dictature d’Augusto Pinochet et s’est engagée pour les réfugiés chiliens.

A short vision de Peter et Joan Foldes.
Le 27 mai 1956, des millions d’américains regardent The Ed Sullivan Show, émission plutôt axée sur le spectacle familial. Cependant, ce que le présentateur s’apprête à montrer n’est pas du tout dans ce registre. Sous le prétexte annoncé de défendre la paix (en réalité, à cause de ses liens avec le distributeur de l’œuvre), Ed Sullivan montre A short vision, court métrage d’animation du couple Peter et Joan Foldes.

Contre la guerre, le post apocalyptique
La science-fiction est l’étude fictive du progrès technique, de ce que la science ou l’avenir pourrait produire. Ce genre s’est décliné en de multiples formes, exprimant chacune des problématiques diverses sur notre rapport au monde et à l’avenir. Cependant, le genre ne souhaite pas faire des prémonitions sur notre futur, il ne s’agit que d’un prétexte ou d’un effet esthétique.

José Saramago, un écrivain contre l’Europe
Membre du Parti communiste portugais, il est nommé à la tête du quotidien Diario de Noticias en 1974, avant d’en être renvoyé un an plus tard. C’est surtout à partir des années 80 qu’il commencera à acquérir sa stature d’artiste comptant dans le paysage culturel, notamment avec Le dieu manchot (1982). Ce qui ne l’empêchera pas de connaître des pressions, son livre sur Jésus Christ (nommé L’Evangile selon Jésus Christ) ayant fait l’objet de censure pour offense à la religion, le poids du catholicisme étant encore présent au Portugal. Il choisira la voie de l’exil dans les années 90.

Kalash Criminel – BON COURAGE : Frappe anti-impérialiste, l’OTAN en sueur
Pour ceux qui ne connaissent pas Kalash Criminel, c’est un rappeur cagoulé adepte de trap très lourde, sur thème de menace de passage à tabac et de mise à mort, qui saupoudre ses orgies de violence par des punchlines anti-racistes, anti-impérialistes, et même féministes. Ses sons font régulièrement gloser la bourgeoise, on se souvient de la tentative de censure de “cougar gang” par Brigitte Macron. Pour les plus fainéants, tout son style est condensé dans “Euphorie”.

Arrêt Bosman : une attaque contre le sport par l’Union européenne
C’est bientôt le 9 juin et son scrutin européiste foireux. Si vous êtes un lecteur régulier du site JRCF, vous connaissez sans doute nos nombreuses critiques de l’Union européenne, en particulier ses aspects antisociaux, son travail de destruction de l’industrie, mais aussi sa volonté toujours plus assumée de mener à terme la casse de la nation (et des nations) via le prochain saut fédéral européen. Cependant le rôle délétère de l’UE se fait sentir dans d’autres recoins insoupçonnés. C’est le cas du sujet qui va nous intéresser : le sport, et plus particulièrement l’arrêt Bosman de 1995.

Politiques du reportage et du documentaire : le cas de Brussels Business
Vous connaissez la fable de l’”Europe sociale et solidaire”, clamée haut et fort par les sujets-de-pendules thuriféraires et les pères et mères du mythe de la bienfaisance bourgeoise sur Terre, qui expliquent à longueur de journée sur les plateaux tv que le peuple d’en bas n’a raison que lorsqu’il se tait ou bien qu’il légitime les instances bourgeoises (en votant pour le scrutin du 9 juin par exemple). Ces derniers temps, on la retrouve notamment chez Arte (Association Relative à la Télévision Européenne), chaîne sinophobe et russophobe s’il en est, anticommuniste dans l’âme, qui propose avec son journal “une approche européenne et culturelle de l’actualité”, autrement dit une approche pro UE-OTAN, qui si elle n’est pas exempt de contradictions se veut claire et nette dans les moments clefs .

Eurovision, support du fascisme ?
Le 7 mai, une polémique a éclaté en Pologne suite à la diffusion par le musicien polonais Jan Pospieszalski d’un extrait de l’une des représentante de l’Ukraine à l’Eurovision. Le problème n’était pas la chanson mais le t-shirt, où était inscrit : BANDERACIAGA.

Dans l’attente du tramway
Précédemment publiée dans notre journal Jeunesse du Monde, nous publions sur notre site la nouvelle de notre camarade Blu intitulée Dans l’attente du tramway, ainsi que sa seconde partie, L’arrivée du tramway.

L’égoïsme mène à une impasse politique : sur Les Voyageurs de l’impériale de Louis Aragon
La première guerre mondiale fut un grave traumatisme pour de nombreux artistes. Alors qu’on leur demandait de défendre la patrie, ils ne découvrirent que brutalité, défiguration, bestialité et, surtout, absurdité (en tout cas à leurs yeux, pas à ceux des impérialistes) de ce conflit qui faisait mourir à la pelle les travailleurs des différents pays.