Contre-culture
Les colons : est-il possible de faire nation entre oppresseurs et opprimés
Présenté cette année au festival de Cannes sous le label « Un certain regard », puis au Festival international du film de La Rochelle en présence de son réalisateur, le long-métrage chilien Les colons de Felipe Galvez Haberle devrait sortir d’ici peu de temps dans nos salles obscures. L’auteur de ces lignes a pu découvrir dernièrement ce film pour en apporter la critique, tout en se gardant d’en dévoiler la fin afin de ne pas gâcher le plaisir du spectateur.
Inter Milan / AC Milan : le derby milanais en demi-finale de Champions League
Le mardi 16 mai à 21H, c’était le match retour de la demi-finale de Champions League qui a vu s’affronter l’Inter Milan à l’AC Milan. Cette affiche s’est déjà vue dans l’histoire de la compétition européenne, notamment en 2005.
Desacraliser l’Ancien Testament : à propos de Caïn de José Saramago
Jose Saramago, écrivain et journaliste portugais, est à ce jour le seul prix Nobel de littérature en langue portugaise. Né en 1922 et mort en 2010, Caïn (2009) est son dernier livre publié de son vivant. L’histoire suit Caïn, le premier assassin de l’Histoire qui, après un accord avec Dieu car ce dernier partage la responsabilité de la mort de son frère Abel, va errer à travers le temps et l’espace, en étant de plus en plus désillusionné sur le divin et la grande cruauté dont il fait preuve.
Histoire : qu’est-ce que le Proletkult ?
Le Proletkult a été créé en septembre 1917, donc avant la révolution d’Octobre. Il s’agissait d’une structure autonome et parallèle au Parti bolchévique, tout en étant encadrée par des militants communistes. A son apogée en 1920, il revendiquait 400 000 membres, répartis en 300 sections locales. Le Proletkult éditait une quarantaine de journaux et de revues. Il possédait aussi différents studios dont le dernier sera supprimé en 1932.
Soy Cuba : un destin injuste pour une œuvre révolutionnaire
Le parcours de Soy Cuba est étrange : censé montrer la lutte du peuple cubain contre Batista et l’impérialisme américain, il fut retiré des circuits par aussi bien les soviétiques que les cubains, avant d’être redécouvert… grâce à des américains !
[CRITIQUE] Un moment sans retour de Raymond Macherel
A priori je n’aurais pas dû voir ce film. Je dis a priori, car il n’a été diffusé par quasiment aucune salle… Une seule dans toute l’Île-de-France a bien voulu le mettre à l’affiche. Produit avec seulement 25 000 euros de budget (via un financement participatif), soit quasiment l’équivalent d’une baguette au supermarché par rapport au budget moyen d’un documentaire, Un moment sans retour de Raymond Macherel suit sur une période de 2 mois (décembre 2018 à février 2019) le groupe gilets jaunes des Lapins jaunes de Rennes, notamment dans le local abandonné qu’ils ont récupéré et nommé la Maison du peuple.
Unicorn wars : la guerre au pays de la magie
Malgré une conception largement répandue en France, l’animation n’est pas réservée aux enfants. De plus en plus d’auteurs se sentent libres d’aborder des sujets plus matures non destinés à un public mineur. Et pas besoin d’aller au Japon et aux Etats-Unis pour en trouver, l’Europe n’en est pas exempte. Ce 28 décembre est sorti le second long-métrage d’animation du réalisateur espagnol et auteur de BD Alberto Vazquez, Unicorn Wars.
Les Lions de l’Atlas en demi : une petite tête pour En-Nesyri, un pas de géant pour l’Afrique !
S’il y a un jour où nous n’avons pas regretté ce choix, c’est bien ce samedi 10 décembre où les Bleus ont vaincu dans un match d’anthologie une équipe anglaise menée par un Harry Kane précis et remonté comme le Big Ben et où le Maroc, triomphant de l’équipe portugaise largement favorite, a accédé pour la première fois de son histoire à la demi-finale de la Coupe du Monde. Deux matchs magnifiques, marqués par des arrêts sensationnels de Lloris et Bounou, remplis de tension et où, après avoir dominé la première mi-temps, Français et Marocains ont su tenir bon et résister aux attaques de leurs adversaires. Du beau football, comme on l’aime !
Lénine – L’organisation du parti et la littérature de parti
Le collectif Rouge-Tricolore de la JRCF à le plaisir de partager ce texte de Lénine à propos de l’organisation communiste et de la littérature révolutionnaire, plus nécessaires que jamais par les temps qui courent.
Culture : La maladie blanche
L’histoire : une maladie contagieuse et mortelle se répand en Europe, touchant uniquement les personnes âgées. Celui qui découvrira le vaccin avant les autres deviendra riche et célèbre. Les théories fumeuses, les égos, les magouilles, le nationalisme et les mesures liberticides battent leur plein pendant qu’une partie de la population crève tandis que l’autre voit ses droits raccourcis. Même si une perspective de sortir de cette horreur existe.
Reprise en main : les moyens de production aux ouvriers !
Sorti au moment même de l’aggravation de la lutte en France entre le capital et le travail, Reprise en main, premier long-métrage de fiction de Gilles Perret (La sociale, Les jours heureux, L’Insoumission), est désormais dans vos salles obscures. Le film raconte l’histoire de Cédric (Pierre Deladonchamps), ouvrier comme son père dans une usine d’assemblage pour le secteur automobile, qui du jour au lendemain apprend que son usine va être rachetée par un fonds de pension peu regardant sur le maintien des emplois et des outils de production. Cherchant à tout prix à éviter ce scénario, il va créer un fonds de pension avec les salariés pour racheter lui-même l’usine.
La Commune 1871 : pouvoir populaire et représentation dans les médias
En 1999, le réalisateur Peter Watkins, dont nous avions déjà parlé au sujet du moyen-métrage La bombe, commence à préparer à Montreuil un film sur cet évènement. La Commune (Paris, 1871) est tournée dans les anciens studios de Georges Méliès avec des acteurs non professionnels. Il fut aidé par de nombreux historiens ayant apportés leurs conseils pour rappeler certains faits historiques.
Lucia : portrait de trois femmes cubaines
C’est le cas de la chaîne Old Films Revival Project. Grâce à celle-ci j’ai pu découvrir Lucia d’Humberto Solas, un film cubain de 1968, racontant en trois parties l’histoire de trois femmes du nom de Lucia à trois époques différentes. Humberto Solas n’est pas n’importe qui car il fait partie des réalisateurs cubains les plus connus et les plus admirés.
Revoir La bombe de Peter Watkins
Peter Watkins est bien connu des milieux de gauche pour ses nombreux films sur la répression (Punishment Park) ou sur des évènements historiques (La Commune), toujours avec une façon très particulière de filmer les scènes, comme s’il s’agissait de l’actualité dans un reportage. Farouche opposant à la bombe nucléaire, l’œuvre dont on parle est la première d’une longue lignée de ses films dénonçant la dangerosité d’un conflit atomique.
Cinema d’horreur et communisme
Je tiens à préciser tout de suite au lecteur que ce texte exprime purement l’avis de l’auteur. J’ai rédigé ces lignes en simple passionné de cinéma et par ailleurs militant communiste. L’un des genres cinématographiques que j’ai le plus regardé est le genre horrifique, que nous trouvons à foison aujourd’hui et de plus ou moins bonne qualité.
Au revoir, camarade !
Il y a encore trois semaines, j’étais à Monemvassia, dans le petit cimetière surplombant la route qui monte du pont vers la ville basse. Je me suis trouvé tout ému devant la tombe du grand Yannis Ritsos, mais j’étais loin de penser que moins d’un mois plus tard je vivrais la disparition d’un autre grand artiste, et de celui qui avait « rendu au peuple » ses poèmes en en tirant des chansons.
Just Cause : quand la propagande hollywodienne atteint l’univers « gamers »
La plupart des joueurs ou « Gamers » en langue globbish connaîtront ce titre qui a gagné une certaine renommée pour leurs mécaniques de jeu particulières. Just Cause est arrivé à son quatrième titre en 2018. Dans cet article, nous avons l’intention de revenir sur cette série de jeux vidéo et leur contexte politique.
In memoriam Joseph Ponthus : métamorphoses de la résistance en littérature
Il n’est l’auteur que d’un seul livre, mais Joseph Ponthus s’est imposé comme un écrivain majeur. Sa mort nous prive de bijoux poétiques irremplaçables. Car “À La Ligne, feuillets d’usine” inaugure le renouveau d’une écriture d’émancipation ouvrière, et ouvre une brèche pour ceux qui entendent écrire une littérature d’immersion brutale, au cœur du monde de ceux qui œuvrent et produisent.
Afrique 50 : montrer la réalité coloniale pour la combattre
Il y a à peine un siècle, la France et l’Angleterre possédaient la moitié de la planète. L’Afrique et l’Asie étaient quasiment partout conquis par les deux nations européennes avec quelques Etats se partageant les restes, à l’instar de l’Allemagne et du Japon. Ce système qu’on appelait colonisation consistait en un contrôle des territoires par une puissance étrangère dans le but de récolter les nombreuses ressources et d’exploiter une main d’œuvre pas chère. Derrière cet objectif concret de la colonisation, il y avait une autre vocation plus affichée que concrétisée celle d’éduquer les peuples dans un « devoir de civilisation de l’homme blanc » comme le disait Jules Ferry.
Je brûle Paris de Bruno Jasienski, chef d’œuvre de littérature bolchevique
Illustres méconnus, ces brillants auteurs ne sont plus lus que par des communistes réfractaires et acharnés à retrouver leur mémoire volée. Bien évidemment, ces grands noms du réalisme socialiste sont absolument évincés du système d’édition actuel, et soustraits au grand public. Somme toute, cela est parfaitement naturel, et on n’en attend pas moins de nos boursicoteurs du papier : spéculer sur des livres médiocres, voilà qui est bien, renvoyer à l’oubli les œuvres de leurs ennemis vaincus, voilà qui est mieux.